La Fédération congolaise de football vient d’officialiser ce que beaucoup redoutaient : le report du Championnat national Ligue 1 en raison du refus par les autorités de délivrer l’autorisation d’utiliser les stades pour le compte de la saison 2025-2026.
En dépit du fait qu’ils appartiennent tous à l’État, maintenir clos les portails des stades a de quoi alarmer au moment où l’abandon de la Concorde de Kintélé et les difficultés d’obtenir des instances internationales l’homologation définitive des infrastructures sportives congolaises continuent de produire leurs effets.
Les conséquences sont en effet préjudiciables à tous les niveaux. A première vue, cette interdiction étouffe déjà dans l’œuf le projet de bâtir une sélection nationale compétitive en s’appuyant sur les joueurs évoluant au pays comme l’a démontré avec une certaine assurance l’équipe qui a joué récemment à Brazzaville contre la Tanzanie dans le cadre des éliminatoires de la coupe du monde.
Sans le dire ouvertement les représentants congolais, AC Léopards de Dolisie et As Otohô se sentent d’ores et déjà fragilisés parce qu’ils entament les préliminaires de la Ligue des champions et de la Coupe de la Confédération avec l’incertitude liée au manque de compétition. L’on se demande comment les clubs pénalisés par cette mesure poursuivront -ils l'aventure sans compétition sachant que la subvention de la Fifa n’est octroyée qu’aux équipes actives.
L’absence de compétition ouvrira sans doute les portes aux départs sans indemnité de plusieurs athlètes vers d’autres pays par le jeu des transferts . Un manque à gagner pour les clubs et un éternel recommencement quand il s’agira de constituer une sélection pour les éliminatoires du Championnat d’Afrique des nations 2026.
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