Comme le lui recommande la constitution, le président de la République adresse, une fois par an, un message sur l’état de la nation devant Parlement réuni en Congrès. Celui du 28 novembre dernier a été, peut-on dire, révélateur dans son interpellation à la fois sur la situation socio-économique du pays, les attentes de la population, en particulier les jeunes, mais bien plus encore sur les mauvaises pratiques qui gangrènent notre société.
Témoignage d’une exigence de redevabilité devant le Peuple, ce message du chef de l’Etat réaffirme la nécessité de réformer en profondeur la gouvernance financière, au regard des déclarations faites en ce haut lieu qu’est le parlement. Mais, il y a lieu de s’interroger sur la latitude réelle des institutions dédiées à la « tâche ingrate » de traquer et punir les faussaires si l’on veut stopper les antivaleurs.
Et c’est aussi là le sens à donner à l’interpellation faite par le président en faveur d’une justice impartiale capable de garantir un service public de qualité et de lutter contre toutes les dérives, notamment la corruption, l’enrichissement illicite et la gabegie. A l’évidence, il ne s’agit plus de se limiter simplement au constat et déclaration, mais plutôt d’agir en conséquence conformément à la loi.
Dans cet ordre d’idée, en se référant à des cas bien précis cités par la plus haute autorité de l’Etat, peut-on donc penser et croire que la fin de la récréation est bel et bien sonnée. Ne pas le faire signifierai que la lutte contre ces mauvaises pratiques ne sera pas gagnée. Il est temps désormais d’user en même temps de la carotte et du bâton pour dissuader.
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