L’atelier de renforcement des capacités des acteurs locaux sur l’utilisation des outils de communication à l’endroit des filles en situation de rue et les professionnelles de sexe a été ouvert le 27 mai à la Maison d’accueil Don Bosco à Tié Tié en présence d’Alphonse Kikondi, président communal de l’association congolaise pour le Bien être familial (ACBEF) et de Cyr Parfait Dibala, coordonateur de l’ong ASI (Association solidarité Internationale).
Mis en œuvre par les associations Asi, Acbef avec l’appui financier de l’Agence française de développement (AFD) et initiatives 5% Sida, tubercolose, paludisme, cet atelier a pour but de renforcer les capacités de trente personnes impliquées dans le projet à l’utilisation des outils de communication. Ainsi, les participants issus des structures : Acbef, Asi, AV+, Tayuwana, Aco, Espoir, EPV vont suivre des communications axées sur les thèmes tels que : Suivi de l’enfant de 0 à 5 ans, consultations prénatales, hygiène corporelle, grossesses non désirées, paludisme, automédication. « La femme doit être à mesure de maitriser sa sexualité et avoir droit aux services de santé de qualité » a dit Alphonse Kikondi à l’ouverture de l’atelier avant d’exhorter les participants à l’assiduité en vue d’une communication efficace sur le terrain.
En effet, le manque d’hygiène, lié aux conditions de vie des professionnels de sexe, le non suivi des grossesses, l’utilisation des médicaments contrefaits te l’automédication facilitent les infections et des résistances certaines pathologies. Les professionnelles de sexe et notamment les jeunes mineures en situation de prostitution de survie sont très exposées aux inégalités d’accès au soin. Selon une étude réalisée par l’ong Asi en 2014, 75% d’entre elles déclarent ne pas avoir accès à des services de santé. Leur revenu étant insuffisant et irrégulier, elles font face à des charges quotidiennes importantes : partage du gain avec leur protecteur, hébergement sur le site, taxation illégale de la police, consommation d’alcool ou de stupéfiant. Elles n’ont pas accès à des informations sur certaines pathologies liées à leurs activités et sur les services de santé disponible pour ce public. Elles sont victimes stigmatisation de la part des professionnels de la santé.
Aussi, les professionnelles de sexe et en particulier les jeunes filles mineures en situation de prostitution ont peu fréquenté l’école et sont souvent analphabètes. Elles sont exposées aux comportements à risque entrainant de nombreuses maladies par la méconnaissance des règles de santé élémentaires et d’hygiène. Le changement de comportement et la prévention sur les principales pathologies auxquelles sont exposées les jeunes filles mineures et majeures en situation de prostitution à Pointe-Noire sont les principales attentes des organisateurs et des partenaires au projet.