Lutte contre le blanchiment des capitaux : renforcer le dispositif national de contrôle

Jeudi, Août 1, 2019 - 12:15

Les données sur les déclarations des opérations suspectes sont jugées insignifiantes pour une lutte contre la criminalité économique au Congo, à peine vingt-cinq rapports entre 2014 et 2018. D’où l’ouverture à Brazzaville, le 31 juillet, d’un séminaire national consacré à la question.

Près d’une centaine d’acteurs publics et privés, notamment des agents du fisc, des douanes, des hommes de loi, des notaires, y compris des hommes d’affaires et des professionnels des médias, participent à la session de vulgarisation du règlement communautaire Cémac portant prévention et répression du blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme et  de la prolifération en Afrique centrale.                                                                            

Cette rencontre de trois jours est organisée par le Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (Gabac), dont les missions consistent, entre autres, à renforcer les capacités des structures impliquées dans la lutte contre la criminalité économique et le financement du terrorisme.

D’après le représentant du Gabac, Etienne Tambi Mbang, le séminaire qui s’est ouvert mercredi vise à soutenir et accompagner le Congo dans ses actions de prévention et de répression de « cette forme de criminalité transfrontalière, en appliquant la règlementation communautaire en vue de renforcer sa coopération aux actions de lutte entreprise au niveau régional par le Gabac ».

Pour cela, au cours des travaux, les participants seront amenés à cerner les enjeux de la lutte contre le blanchiment d’argent puis du financement du terrorisme ; à maîtriser les outils leur permettant de mener les investigations en la matière ; à s’approprier la lutte et informer l'Agence nationale de l'investigation financière (ANIF) ;  à mettre en place une répression qui puisse dissuader les délinquants…

Pour le gouvernement, un tel soutien des partenaires communautaires va l’aider à lutter efficacement contre le fléau et à rendre attrayante la place financière du pays.

« Malgré la mise en place du règlement Cémac dans notre juridiction, depuis plus d’une décennie,  les criminels passent toujours entre les mailles du filet, en posant d’énormes dégâts aussi bien économiques, financiers qu’humains », a admis le directeur de cabinet du ministre des Finances et du budget, Henri Loundou.

La rencontre qui devrait s’achever ce vendredi constitue une occasion de sensibiliser les participants aux missions de l’ANIF, une entité locale chargée de coordonner la lutte contre le blanchiment d'argent au niveau national.

Fiacre Kombo
Légendes et crédits photo : 
- Les participants à l'ouverture de l'atelier - La photo de famille
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