Reconfigurer la mission ousienne en République démocratique du Congo (RDC), en accroissant son efficacité pour qu'elle participe effectivement et efficacement à la nouvelle dynamique de recherche de la paix, tel est le vœu exprimé, le 25 septembre, par le chef de l'Etat, Félix Tshisekedi, au cours d’une réunion du Groupe de contact international des parties prenantes à l’Accord cadre d’Addis-Abeba, tenue en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York.
La 74esession de l’Assemblée ordinaire de l’ONU offre une belle opportunité pour parler de la Mission de l'Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) et de son avenir. Le chef de l'Etat, Félix Tshisekedi, qui prend part à ce forum international, est longuement revenu sur cette problématique le 25 septembre alors qu’il intervenait dans le cadre d’une réunion du Groupe de contact international des parties prenantes à l’Accord cadre d’Addis-Abeba, présidée par la Belgique et le Congo Brazzaville sur la sécurité dans la région des Grands Lacs.
Les délégués ont pu évaluer la mise en œuvre du processus et réengager les parties prenantes pour une nouvelle impulsion dans la concrétisation dudit accord afin de restaurer la paix et la sécurité dans la sous-région des Grands Lacs. « Je juge prématuré le retrait de la Monusco qui n'a toutefois pas vocation à perdurer dans mon pays ni à se substituer à l'État », a indiqué le chef de l’Etat congolais au cours de cette rencontre tenue en marge de l’Assemblée générale de l'ONU. "Je travaille inlassablement pour remédier durablement à la préoccupante situation sécuritaire qui perdure et c’est dans ce sens que j’ai tenu à redynamiser le mécanisme de suivi de l’Accord cadre d’Addis Abeba", a-t-il assuré.
Pour le président de la République, la Monusco doit être reconfigurée en accroissant son efficacité afin d’adapter son mandat aux besoins sécuritaires des Congolais. « Bien que je souscrive au renouvellement du mandat de la Monusco, je pense qu'un réajustement dudit mandat s'impose pour que cette dernière participe effectivement et efficacement à la nouvelle dynamique de recherche de la paix que j'ai lancée », a ajouté Félix Tshisekedi.
Renforcer les capacités opérationnelles de la Brigade d'intervention rapide et s’ouvrir à des nouvelles perspectives de coopération régionale, tels sont, de l’avis du président congolais, les deux piliers sur lesquels devra reposer la réforme envisagée de la Monusco pour répondre efficacement à l'impératif sécuritaire de la RDC.
« Outre les opérations militaires, la Monusco devrait devenir un moyen catalytique d'incitation de la paix à travers le lancement de nouveaux chantiers dans son champ d'action à élargir à juste titre », a renchéri le chef de l'Etat.
Félix Tshisekedi va plus loin jusqu’à proposer que l’instance onusienne puisse se muer en un centre de coordination des opérations de maintien de la paix en Afrique et devenir le siège des instances politiques de l'ONU dans la région des Grands Lacs.
A noter que la représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU et cheffe de la Monusco, Leila Zerrougui, a aussi pris part à cette réunion.