Une opération interdisant l’importation et la commercialisation des produits dont les notices sont libellées en langues étrangères avait été lancée en mois de mai dernier, par le directeur général de la Concurrence et de la répression des fraudes commerciales, Philippe Nsonde-Mondzie.
Il s’agissait entre autres, des produits pharmaceutiques, cosmétiques, de nettoyage et d’entretien. Des appareils électroménagers, de communication et de télécommunication, de jeux de hasard ainsi que des intrants en matière d’agriculture et d’élevage étaient concernés.
Concernant les importateurs et commerçants ayant encore des stocks de ces produits dans leurs magasins, Philippe Nsonde-Mondzie soulignait que le délai de grâce était largement dépassé. « Il n’y aura pas de compromis. Pour des stocks ayant déjà fait l’objet du report, on regardera au cas par cas », avait-t-il déclaré.
Cinq mois après cette opération de contrôle qui était censé se dérouler sur l’ensemble du territoire, on constate que la mesure n’a pas été bien suivi sur le marché à Brazzaville. Pour s’en rendre compte, il suffit de faire le tour de quelques échoppes autant au centre-ville que dans les quartiers.
Dans leurs rayons sont encore disposés : produits cosmétiques, de nettoyage et d’entretien…, notifiés soit en langue anglaise, arabe ou espagnole. A cette infraction s’ajoute aussi la vente dans certains commerces, des produits dont la date de péremption est dépassée.
Outre des alimentations, supermarchés et autres espaces de vente, les commerçants ambulants qui font le porte-à -porte dans les quartiers ne vendent en majorité que des produits sans notice portant quelques écrits en des langues autre que le français. Cette faiblesse des agents d’enquête commis à la tâche, expose les consommateurs imprudents à tous types d’intoxication ou d’empoisonnement.
Rappelons que c’est depuis novembre 2007, que le ministère du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation dispose d’une loi réglementant les importations, exportations et réexportations, relatives l’infraction sur l’importation de tout bien ou service non accompagné d’une notice rédigée en langue française.
L’application de cette loi n’est aisée en République du Congo, un pays qui demeure encore un grand importateur des produits et services.