Notes de voyage : le calvaire de la route de Kindamba

Mercredi, Avril 9, 2014 - 16:45

Voyager pour Kindamba est une rude épreuve. L’état de la « route » s’est encore dégradé à la suite des pluies de ce début d’année. Aux incessantes descentes de véhicules qui s’imposent aux voyageurs, s’ajoute la traversée des rivières dont le débit n’est toujours pas clément.

 

 

Brazzaville-Kindamba, ce sont environ 300 km. Pourtant, il ne faut pas moins de cinq heures pour atteindre la destination. Autrement, c’est la même distance que pour celui qui quitte la capitale pour se rendre à Gamboma sur la Nationale 2. Sur ce trajet, trois heures suffisent. Explications : mauvais état de la piste pour Kindamba, trop de contours et d’obstacles.

En effet, le premier choix est d’aller à Mindouli et d’y prendre un véhicule en partance pour Kindamba, localité située au nord-ouest du département du Pool. L’une des épreuves commence avec la traversée de la rivière Tonato. Un calvaire pour les femmes enceintes ou accompagnées d’enfants, les personnes handicapées et autres personnes vulnérables. Plus que pour les hommes, les marchandises sont à plaindre surtout lorsque le véhicule s’enlise au milieu des eaux.  

Des tracasseries qui font qu’au terme de cette expédition, le voyageur reste le plus grand perdant. Car, les frais des marchandises étant prélevés au départ, rien ne leur sera remboursé malgré les pertes subies. « C’est la triste réalité de notre pays ! », disent en général les contrôleurs qui se réjouissent de la situation.

Pour épargner cette pénitence à leurs passagers, certains transporteurs empruntent l’axe Kindamba- Mayama- Ignie. Certes plus longue mais moins pénible que l’axe Kindamba-Mindouli-Brazzaville.

Entre temps, des travaux sont amorcés par les entreprises en vue de réparer les dégâts occasionnés sur les ponts. Malheureusement, ceux-ci prennent du temps.

Durly Émilia Gankama
Légendes et crédits photo : 
Photo 1 : un bus de transport en commun traverse la rivière Tonato sur la route de Kindamba ; Photo 2 : Des passagers contraints de traverser la rivière à pieds