La semaine africaine de vaccination (SAV), initiée par l’OMS-Afro est une occasion pour les pays et les partenaires de renforcer les programmes nationaux de vaccination en exploitant les ressorts du plaidoyer ainsi que la sensibilisation du public et des professionnels autour de l'importance de la vaccination.
La quatrième édition de la semaine africaine de vaccination (SAV) aura lieu du 21 au 27 avril prochain. En prévision de cette semaine placée sous le thème « Vaccination: Responsabilités partagées» avec comme slogan « Communautés vaccinées – communautés en bonne santé », le ministère de la santé publique à travers son programme élargi de vaccination a organisé hier une journée d’information à l’intention de journalistes.
Objectif : leur expliquer l’importance de cette semaine dans la survie de l’enfant en suscitant l’implication de chaque journaliste pour la réussite de cette activité dont le but est celui de contribuer à la réduction de la morbidité et de la mortalité liées aux maladies évitables par la vaccination par l’éveil de la conscience des dirigeants et des communautés sur l’importance de la vaccination.
Des différents exposés présentés, au cours de cette journée, ont démontré aux journalistes qu’il est possible de d’éradiquer plusieurs maladies infantiles par la vaccination. Et la SAV donne donc l’opportunité aux pays de mener des campagnes de vaccination à grande échelle ou de se concentrer sur des activités de vaccination à petite échelle ou encore exclusivement sur des campagnes de sensibilisation et des initiatives de promotion de la santé portant sur la vaccination et d'autres interventions axées sur la survie de l'enfant .
C’est aussi l’occasion, souligne le Dr Léon Kinuani de l’OMS, d’accroître notamment l’engagement et le soutien des décideurs politiques et sociaux à tous les niveaux en faveur d’un système efficace et durable de la vaccination;d’aaccroître la sensibilisation des parents et accompagnants sur la nécessité et le bienfait de la vaccination complète d’un enfant avant l’âge de 1 an ; de mobiliser les ressources humaines et financières…
La SAV ne se limitera pas seulement aux activités de vaccination. Selon le Directeur du programme élargi de vaccination, le Dr Audry Mulumba, il est prévu aussi d’autres interventions autour de l’enfant dont la nutrition, la lutte contre le sida, l’enregistrement à l’état civil.
la survie de l'enfant, une question d'intérêt général
Toutefois, renchérit-il, la question de la survie de l’enfant ne concerne pas seulement le ministère de la Santé publique, mais il s’agit d’une question qui implique tout le monde, le gouvernement, la communauté, les parents, les églises. « Ce qui justifie d’ailleurs le thème de la quatrième édition de la SAV Vaccination: Responsabilités partagées ». Tout le monde est donc impliqué dans la survie de l’enfant c’est de cette façon qu’on pourra atteindre l’objectif 4 du millénaire pour le développement lié à la réduction de deux tiers de la mortalité infantile.
A l’approche de l’échéance de l’atteinte des OMD, le Dr Lomo de l’Unicef, qui a planché sur l’intégration de la vaccination avec les autres interventions de la survie de l’enfant, est d’avis que les pays de l’Afrique Sub saharienne dont la RDC n’atteindront pas l’objectif 4. Néanmoins, il propose des stratégies pour accélérer l’atteinte de cet objectif lié à la réduction de la mortalité infantile. Ces stratégies impliquent la couverture universelle par 23 interventions essentielles cela réduirait de deux tiers la mortalité infantile ; la mise en œuvre d’un paquet de six interventions également réduirait de plus de la moitié les décès des enfants de moins de 5 ans au niveau des pays à forts taux de mortalité.