En partenariat avec la Banque mondiale et le HCR, le gouvernement a lancé le 27 février à Brazzaville, une autre phase du projet visant à améliorer les conditions de vie des réfugiés et des populations hôtes qui les accueillent.
La phase du projet Lisungi en faveur des réfugiés sur le sol congolais intègre trois volets en dehors du financement des activités génératrices de revenus. Dans le secteur sanitaire, il favorisera la gratuité d’accès aux soins. Sur le plan éducatif, le travail consistera à couvrir pour certains ménages les coûts des intrants scolaires, le paiement des enseignants vacataires et le fonctionnement des écoles.
Deux mille réfugiés sont concernés et autant de ménages des communautés hôtes bénéficieront des allocations familiales y relatives. « La répartition est ainsi conçue pour ne pas servir les uns et frustrer les autres. Nous devons aller plus loin ensemble », a expliqué la ministre des Affaires sociales et de l’action humanitaire, Antoinette Dinga-Dzondo en présence des autorités locales et députés des zones ciblées.
Les localités concernées ne sont autres que la Likouala (70% du projet), Ignié, Brazzaville (25%) et Pointe-Noire (5%). Le projet est financé à hauteur de douze milliards francs CFA par l’Association internationale de développement (IDA) grâce à un partenariat avec le gouvernement congolais appuyé par un plaidoyer du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) auprès de la Banque mondiale.
Le projet de loi autorisant la ratification de cet accord a été adopté par l’Assemblée nationale et le Senat respectivement les 12 et 13 août 2019. « Depuis 2014, nous travaillons pour soutenir le Congo dans la mise en œuvre de ce projet afin de permettre au plus grand des populations pauvres et vulnérables de sortir de la précarité », a expliqué la représentante de la Banque mondiale au Congo, Korotoumou Ouattara.
Selon le représentant du HCR, Cyr Modeste Kouame, parmi les critères ayant permis au Congo de bénéficier de ce financement supplémentaire, figurent la réduction des délais de traitement des demandes d’asile, la mise en place des structures de gestion des déplacés forcés, en gros, tout ce qui a trait à la protection des réfugiés, au strict respect de leurs droits. « Sept cent Centrafricains ont obtenu leur statut de réfugié il y a quelques jours », a-t-il fait savoir précisant que plusieurs demandes sont en souffrance.
Pour sa part, le préfet de la Likouala, Gilbert Djombo Bomondjo, a salué les efforts du gouvernement et de ses partenaires de réaliser de tels projets non seulement en faveur des réfugiés qui sont en grand nombre dans ce département mais aussi aux populations hôtes.