Le président du Comité d’action pour le renouveau (CAR) a indiqué le 25 mars à Brazzaville que le report de l’élection présidentielle de 2021 n’est pas anticonstitutionnel.
« Que ceux qui disent que c’est anticonstitutionnel le démontrent » a-t-il dit, avant de souligner que les opposants à ce report ont la mémoire courte parce que le Congo a connu des cas similaires. « Comment est-ce que reporter une élection signifie violer la Constitution », s’est-il interrogé?
« A onze mois de cette échéance, je constate simplement que la classe politique sinon une certaine frange de responsables continue à dire qu’on ne peut pas reporter l’élection présidentielle prévue en 2021 parce que c’est anticonstitutionnel. Le report d’une élection est une décision politique qui n’a rien à avoir avec la Constitution. C’est une erreur d’appréciation de la situation et méconnaître l’histoire politique de notre pays » a-t-il ajouté.
Selon lui, ce report part d’un constat de l’organe en charge des élections et dans le cas actuel a-t-il signifié, c’est le Conseil national du dialogue CND qui a ce pouvoir que lui confie la Constitution, de statuer une fois qu’elle est saisie par le président de la République, de décider consensuelle ment avec l’ensemble de la classe politique.
Pour le CAR, il est maladroit de dire qu’il faut une crise aigüe ou que le pays soit en guerre ou que les institutions bloquées pour reporter les élections. La question du report des élections n’est pas une première au Congo.
Déjà le 23 juin 2013, il se serait tenu des élections locales conformément aux délais constitutionnels donc, cinq ans après celles qui avaient lieu en juin 2008 pourtant elles avaient été reportées en septembre 2014 pour des raisons observées dans la réalisation du recensement administratif spécial. Le récent report, c’est celui de 2016 où le pays n’a pas tenu l’élection présidentielle dans les délais constitutionnels. « Nous avions anticipé cette élection qui devait normalement se tenir en juillet. De la même manière qu’elle avait été anticipée, elle pouvait aussi être reportée au-delà de ces délais. Autant qu’on a reporté les élections, on n’a pas abrogé la Constitution. » a renchéri Clotaire Mboussa Ellah.
Ce dernier a conclu son propos en signifiant, « J’aimerais dire à tous ceux qui pensent que reporter l’élection présidentielle de 2021 est anticonstitutionnel que c’est aussi absurde de croire que reporter une élection en pareille circonstance, ce n’est pas non plus marcher sur la Constitution »