Suite à l’annonce du président de la République, Denis Sassou N’Guesso, d' instituer l’ état d’urgence sanitaire ainsi que le confinement total de la population et le couvre-feu allant en vue d'éviter la propagation du coronavirus au Congo, la population a pris d’assaut les banques et les marchés pour s’approvisionner en argents, aliments et produits de première nécessité.
Cette affluence est aussi constatée au niveau les pharmacies, chambres froides, échoppes et boutiques et même les routes n’échappent pas aussi à sur les routes où il est devenu difficile de circuler surtout dans les zones des marchés. Au niveau des banques ce sont des attroupements des mères et pères de famille qui se sont rués vers ces établissements financiers après avoir eu vent du payement des salaires. Dans les marchés, certaines échoppes déjà à cours de produits sont fermées, le phénomène des approvisionnements ayant commencé depuis l’annonce du premier cas de coronavirus dans la ville avant d’être renforcé après l’adresse du président de la République annonçant l’état d’urgence sanitaire.
Les échoppes ouverts sont pris d’assaut, les étals se vident en un temps record de certains produits (Riz, spaghetti, sucre, poisson, viande, médicaments, fruits, légumes et autres) et tous moyens sont bons pour les transporter (sur la tête, dans le koro-koro et autres). Cependant, une inquiétude subsiste. Elle concerne le problème de coupures d’électricité intempestives. Marie–Jeanne, mère de famille a expliqué : «Parmi les produits que j’ai acheté il y a des vivres frais parce qu’on ne peut manger que du sec pendant le confinement. Mais depuis un bon moment il y a des coupures d’électricité tous les jours. En une journée ces coupures surviennent parfois plus de 5 fois et c’est embêtant. A cela s’ajoutent les baisses de tensions».
Mais dans les courses avant le confinement on n’oublie pas les mesures préventives. Dans les supermarchés, les échoppes et même les boutiques, les emplettes se font dans le strict respect de la distanciation sociale (un mètre d’écart) et après avoir lavé ses mains. Les citoyens les plus prévoyants et disposant déjà de moyens financiers l’on fait plus tôt, les autres ont été obligés d’attendre leurs salaires. Au niveau des banques ce sont des attroupements des mères et pères de famille qui se sont rués vers ces établissements financiers après avoir eu vent du paiement des salaires. «Tout le monde veut avoir son salaire pour pouvoir faire des provisions. Nous sommes obligés de nous amasser de la sorte ou de faire la queue. On aurait dû nous donner un peu plus de temps pour que tout le monde soit servi à temps pour pouvoir faire les courses. Mois personnellement, je ne sais pas si j’aurai mon argent aujourd’hui car non seulement nous sommes nombreux mais en plus il y a de temps en temps des problèmes de connexion, ce qui fait retarder les choses», a expliqué un père de famille ayant requis l’anonymat.
Sur les routes, il faut s’armer de patience, les embouteillages se multiplient donnant du pain sur la planche aux policiers. A l’extérieur des chambres froides ce sont des longues fils d'attente, il faut parfois négocier pour pouvoir entrer pour avoir ne fut ce qu’un carton de surgelés. «Cela fait longtemps que je suis là. J’ai pu avoir deux cartons grâce à une cousine qui connait un des agents de cette chambre froide. C’est lui qui lui a permis d’entrer et en achetant ses produits elle en a profité pour acheter les miens », s’est réjoui Chantal, mère de famille, brandissant ses cartons comme un trophée.
Rappelant que, contrairement aux propos de certains citoyens qui pensent que tous les marchés seront fermés, selon les décisions du président de la République, les marchés domaniaux seront ouverts, mais d’une manière régulée, ainsi les structures de biens et services essentiels. A ce sujet, une réunion est prévue demain avec le préfet du département, qui est aussi le président de la cellule de crise, pour arrêter les mesures qui devront accompagner celles du gouvernement et du président de la République au niveau locale.