La France, 5e bailleur de fonds va mobliser des moyens financiers, sanitaires et scientifiques conséquents à la lutte contre le coronavirus notamment en Afrique.
Paris va également renforcer ses contributions auprès des instances multilatérales qui luttent contre la propagation de Covid-19.
L'ONU, l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Unitaid, vont bénéficier des contributions additionnelles de la France dans la lutte contre le pandémie de Covid-19.
Paris va également plaider au sein du G7, G20 et de l'Union européenne (UE) pour des besoins spécifiques à l'Afrique, à travers un accès facilité aux tests, traitements et futur vaccin, indique le quai d'Orsay. Cette initiative française comprend 4 volets: sanitaire, recherche, humanitaire et économique à travers des financements bilatéraux et multilatéraux.
Elle vise à '' répondre à l'impact du Covid 19 en Afrique, lancé par 18 chefs d'Etat et de gouvernement africains et européens, dont le président français Emmanuel Macron'', souligne le quai d'Orsay.
Sur le plan sanitaire, Paris veut faire du '' renforcement de la capacité des Etats et des communautés à faire face au covid-19 une priorité,' au vu de la fragilité du système de santé africain, en l'occurence les traitements et les vaccins. Des financements de court terme seront ainsi mobilisés via l'OMS, des agences et fonds multilatéraux, ainsi que des Ong.
Au niveau de la recherche, la France va appuyer et renforcer la coopération scientifique entre les instituts français (Institut Pasteur, Institut de recherche pour le développement (IRD), Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites et les maladies virales (ANRS)) et africains, dans les domaines de l'épidémiologie, de la recherce médicale et des sciences sociales, tout en apportant plus de moyens à la recherche en Afrique. Il s'agit d'aider à une meilleure compréhension des facteurs de l'épidémie (Zoonoses), l'élaboration de diagnostics, des remèdes et de vaccins et l'analyse des phénomènes sociaux liés à la pandémie dans '' un objectif de conseil à la décision publique ', soutient le quai d' Orsay.
Sur le plan humanitaire, l'accès à la nourriture et aux soins primaires reste une priorité. Sachant que le coronavirus affecte plus particulièrement les populations les plus fragiles, auxquelles il faut ajouter les femmes et les enfants. La France compte aussi se donner des moyens pour toucher les populations en zones réculées, par son réseau diplomatique et de coopération, à travers le PAM.
En ce qui concerne le volet économique, la France va soutenir les économies africaines à travers le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM), en augmentant des capacités de droits de tirage spéciaux pour les pays africains, et via la mise en place d'un moratoire sur la dette et des perspectives d'annulations de dettes, conformément à l'appel du président français Emmanuel Macron.
Par ailleurs, Paris va augmenter son aide publique au développement (APD) d'ici 2022 pour atteindre 0,55% de son revenu national brut, a-t-on appris. L'objectif est d'adapter l'aide aux défis actuels et à l'urgence de la pandémie de coronavirus dans les pays plus vulnérables.
Sur 1,2 milliard d'euros de prêts et dons bilatéraux concernés, 794 millions d'euros seront destinés à l'Afrique subsaharienne. En complément à ces actions, d'autres moyens seront redéployés par le ministère français de l'Enseignement supérieur et de la recherche et de l'nnovation (Mesri), le ministère des Solidarités et de la santé (MSS) et le quai d'Orsay, notamment à travers son centre de crise et de soutien.
Les projets sont portés par l'Agence française de développement (AFD) et Expertise France, les réseaux de recherche soutenus par la France.