Dans cet entretien, le 12 mai 2020, avec le quotidien Le Courrier de Kinshasa, le vice-président d’Eveil patriotique a indiqué que par l’action initiée par ce mouvement devant la justice, ledit mouvement, avec tout le peuple congolais, attendent la réponse de la justice, qui doit agir de manière indépendante pour faire en sorte que le pays ait la chance de redémarrer.
Le Courrier de Kinshasa : Mè Jean-Claude Katende, vous êtes le vice-président du mouvement Eveil patriotique. Dans quel cadre pouvons-nous placer la plainte portée en justice contre l’ancien chef de l’Etat, le sénateur Joseph Kabila?
Jean-Claude Katende : Je profite de la première question que vous m‘avez posée pour apporter une précision très importante : la plainte est introduite par une personne qui est victime d’un acte infractionnel. Et, dans le cas qui concerne l’évêque Pascal Mukuna, il ne s’agit pas d’une plainte parce que l’évêque Mukuna n’est pas directement victime d’une infraction commise par l’ancien président Joseph Kabila. Il s’agit plutôt d’une dénonciation. Et, cette dernière peut être faite par toute personne qui est au courant d’’une infraction ou qui a assisté à la commission de celle-ci. Cette dénonciation est à situer dans le cadre de l’éveil patriotique, qui milite pour que la RDC ne soit plus un pays géré par un groupe d’individus au détriment d’un autre mais que ça soit une République qui est gérée pour l’intérêt de tous les Congolais. Et, nous avons constaté que pendant la période où le président Kabila était au pouvoir il y a eu plusieurs violations des droits de l’homme qui ont été commises et qui peuvent toucher directement ou indirectement m Joseph Kabila mais, il n’a jamais été interpellé alors que les victimes se comptent par milliers dans notre pays. Donc, c’est tout simplement dans le cadre de la justice, de la lutte contre l’impunité que nous pouvons situer la dénonciation faite par le président de l’Eveil patriotique, M. l’évêque Pascal Mukuna. En même temps aussi, c’est une possibilité qui est donnée pour que les victimes aient également le temps de s’expliquer, le temps de dire leur peine, le temps de trouver une solution aux problèmes qu’elles ont endurés pendant plusieurs années.
LCK : La loi portant statut d'ancien président, notamment dans ses articles 7 et 8, ne protège-t-elle pas l'ancien président de la République contre toute action judiciaire de ce genre liée aux actes posés alors qu'il était en fonction?
JCK : Certainement que je suis au courant de la loi qui porte statut des anciens présidents de la République. Ce que je dois dire d’abord, c’est que cette loi viole un principe important qui est celui érigé par la Constitution et qui consiste en ce que tous les citoyens soient égaux devant la loi. Et, cette loi soustrait de manière tout à fait injuste l’ancien président Kabila des poursuites pour les actes qu’il aurait commis pendant l’exercice de ses fonctions. Et, cette loi est contraire à l’article 164 de notre Constitution qui énumère un certain nombre d’infractions que le chef de l’Etat peut commettre et pour lesquelles il peut être poursuivi et y compris même les infractions de droit commun. Et, en violation de cette disposition de la Constitution, la loi portant statut des anciens présidents de la République soustrait l’ex président Kabila de ces poursuites. Mais, les gens qui lisent cette loi la lisent seulement en partie. Il y a l’article 9 qu’il faudra également lire. Ce dernier dit que l’ancien président de la République peut être poursuivi pour les crimes contre la paix et les crimes contre la sécurité humaine. Et, les cas de violations des droits de l’homme épinglés dans la dénonciation de l’évêque Pascal Mukuna sont des crimes de sang, sont des crimes dont certains d’entre eux constituent des crimes contre l’humanité. Et, si l’on va plus loin, on peut même les qualifier des crimes de génocide, surtout quand l’on prend le cas des Kasaï, il y a plus de 50 fosses communes, à Yumbi, il y a plus de dix fosses communes. Donc, cette loi est vraiment anti-constitutionnelle. Il faut aussi dire que cette loi, si le président Kabila ne s’est reproché de rien, s’il n’a pas été impliqué de manière directe ou indirecte dans la commission des faits mentionnés dans lesdits dossiers pour lesquels nous voulons que la justice l’entende, il ne se battrait pas pour qu’une telle loi soit prise, en violation de la Constitution. Et, vous voyez, pour verrouiller davantage les poursuites contre lui, la même loi demande à ce que pur que l’ancien président de la République soit mis en accusation, il faut les deux tiers du congrès pour pouvoir le décider. Vous comprenez encore les manœuvres qui ont été faites par e Front commun pour le Congo (FCC) (plate-forme politique dont Kabila est l’autorité morale : Ndlr), pour avoir le contrôle du Sénat et aussi de l’Assemblée nationale, pour ainsi épargner l’ancien président Kabila de toutes les poursuites. Mais, il faut dire que la RDC ne vit pas dans un vase clos. Si notre justice n’est pas capable de le poursuivre, il y a d’autres possibilités au niveau international qui sont d’ailleurs intéressantes et qui peuvent permettre à ce que l’ancien président Joseph Kabila soit poursuivi et entendu. Ce qui est sûr c’est qu’un jour l’ancien président Kabila devra rendre compte, devra répondre devant la justice pour ces dossiers. Et, il y en a même plus que ceux mentionnés par l’évêque Mukuna dans cette dénonciation.
LCK : Que répondriez-vous à ceux qui pensent que, par rapport au principe « Non bis ibidem », selon lequel nul ne peut être poursuivi deux fois pour le même fait, l'évêque Mukuna et vous tous voudriez épargner Joseph Kabila des poursuites de la Cour pénale internationale ?
JCK : Je pense qu’il faut prendre en considération un élément important. Pendant la commission des faits que nous dénonçons, le président Kabila était en même temps le commandant suprême des forces armés et de la Police nationale congolaises. Cela veut dire en d’autres termes que pour toutes les violations des droits de l’homme dans lesquelles la police et l’armée sont intervenues, le président Kabila doit avoir été mis au courant. On ne pouvait donc pas croire un seul instant qu’il n’était pas au courant que la police descendrait au Kongo Central et qu’elle tuerait plus de cent personnes dans le conflit concernant Bundu dia Kongo. Cela est la même chose dans le conflit concernant Kamuina Nsapu ainsi que dans le conflit de Yumbi, ainsi que dans les tueries survenues à Kinshasa lors des manifestations de l’opposition en 2016 et celles du Comité laïc de coordination en 2017 et 2018. S’il y a eu quelques affaires qui ont été connues par les juridictions congolaises, il faut dire que l’ancien président Kabila n’a pas encore été entendu sur toutes ces questions. On comprendrait le principe de « Non bis ibidem », qui veut que l’on puisse juger les mêmes faits pour une deuxième fois. Mais ici, ce principe n’est pas de mise parce que dans tous ces procès bidon, le président Kabila n’était pas entendu, n’était pas partie. Ce sont les autres prévenus qui peuvent évoquer ce principe mais pour l’ancien président Kabila, qui n’a jamais été entendu dans toutes ces affaires, ça sera la première fois qu’il va être entendu. Parce que compte tenu du rôle qu’il a joué entant que président de la République et compte tenu du clientélisme de la justice en ce moment-là, personne n’a eu le courage d’interpeller le président Kabila entant que commandant suprême des forces armées et de la police nationale de la RDC. Donc, ce principe qui veut qu’on ne peut pas juger une chose deux fois peut être applicable à ceux qui avaient comparu dans ces affaires, sauf au président Joseph Kabila qui n’y a jamais été cité. Et, nous nous voulons que la justice l’entende parce qu’il ne peut pas se prévaloir des procès auxquels il n’a pas été partie. Il a été épargné parce que les gens avaient peur de lui, parce qu’aucun magistrat n’avait le courage d’aller plus loin dans ces affaires, pour toucher au cerveau de tout ce qui s’est passé dans ce pays. Donc, il y a des victimes qui n’ont jamais été satisfaites et, ces procès ont été expéditifs, non justes et non équitables. On ne peut donc pas laisser es victimes sans avoir une voie de solution.
LCK : Cette action en justice n'est-elle pas une fuite en avant pour l’évêque, qui voudrait détourner l'attention de l'opinion sur le scandale sexuel dans lequel il est impliqué ?
JCK : Je ne pense pas que la dénonciation de l’évêque Pascal Mukuna soit une fuite en avant. Vous allez vous rappeler que depuis plusieurs mois, le pasteur Mukuna, dans ses différentes interventions avait déjà annoncé qu’il déposerait une dénonciation contre l’ancien président Kabila pour des faits par lui commis. Mais, cette affaire de scandale sexuel n’est venue qu’après compte tenu de l’ampleur prise par la sensibilisation sur l’éveil patriotique. Pour faire taire l’évêque Mukuna, on est allé susciter cette affaire qui démontre à suffisance que c’est une manipulation tout à fait politique, que cette femme a été utilisée politiquement pour affaiblir l’Eveil patriotique. Par contre, nous avons constaté que depuis que ces vidéos ont été diffusées, les gens ont compris que ces faits qui se seraient déroulés il y a des années pourquoi on vient les réveiller aujourd’hui ? C’est parce que l’évêque Mukuna est devenu un homme à abattre, quelqu’un de dangereux pour le FCC et pour Joseph Kabila. C’est seulement ca la raison. Quand vous regardez la vidéo, le sextape qui a été diffusé, laquelle aurait été filmée par cette femme elle-même, vous constaterez qu’elle est stable alors que l’on ne peut pas être en train de faire l’amour, surtout quand on entend les cris qu’elle est en train de pousser, qui veut dire qu’elle était devenue incontrôlable pendant l’acte sexuel, et filme avec une grande stabilité : la caméra ne bouge pas, les images ne bougent pas, tout est stable. Cela n’a pas de sens. Mais, ce qui est vrai est que l’évêque n’a pas peur de toutes ces accusations. Il va devoir y répondre. Et ce qui est certain est que le peuple congolais a compris que ce sont des manœuvres pour décourager l’évêque Mukuna et l’éloigner de l’objectif principal de l’Eveil patriotique, qui est celui de faire ne sorte que ma RDC soit un pays qui appartient à tout le monde ; ce n’est pas un pays qui appartient au président Kabila, ni au président Félix Tshisekedi, encore moins aux membres des gouvernements anciens ni actuels. C’est un pays qui nous appartient à nous tous et il faut que chacun qui commet des actes répréhensifs, que ça soit moi, que ça soit le président Kabila, que ça soit l’évêque Mukuna, puissions répondre de nos actes. Nous comprenons tout simplement que cela énerve. Et, je vais aller plus loin pour dire que nous avions fait la dénonciation le jeudi de la semaine passée et celle-ci a été fortement médiatisée. C’est là qu’ils ont poussé la femme à réagir par rapport à cette dénonciation en introduisant la plainte le vendredi de la même semaine. Nous comprenons mais, nous ne sommes pas pour autant découragés parce que nous savons que les Congolais sont derrière nous et que le travail nous faisons n’est pas au profit d’un homme mais de tous le Congolais. Il faut que ce pays puisse être un pays qui appartient à tout le monde et un à une personne qui aura un mot à dire sur toutes les institutions, sur toute l’économie du Congo.
LCK : Pensez- vous qu’avec la configuration politique actuelle et la position de Joseph Kabila, cette action en justice puisse conduire à l’application des lois ou à la condamnation de l’ex-président ?
JCK : Personnellement, je pense que ce n’est la configuration politique actuelle qui nous intéresse. Nous avons tout simplement voulu mettre la justice de la RDC devant ses responsabilités de pouvoir examiner la dénonciation faite par l‘évêque Pascal Mukuna et de pouvoir y apporter la réponse. Mais, les magistrats et les juges doivent savoir qu’un jour, les actes qu’ils posent aujourd’hui et ceux qu’ils poseraient particulièrement dans le cadre de cette procédure seront jugés par l’histoire. Ce qui est vrai c’est qu’au niveau national comme au niveau international, l’ancien président Joseph Kabila répondra un jour de ses actes. Nous ne pouvons pas accepter qu’un seul homme soit à la base de la souffrance de tout un peuple. Donc, pour nous, la configuration politique ne nous intéresse pas, nous avons joué notre rôle entant que citoyens et ce rôle n’est pas contraire aux lois et à la Constitution de la RDC. Nous attendons la réponse de la justice et nous pensons qu’elle agira de manière indépendante pour faire en sorte que ce pays ait la chance de redémarrer.
LCK : Au cas où la justice congolaise ne donnerait pas une suite favorable à votre requête, qu’envisageriez- vous de faire ?
JCK : Si la justice congolaise donne une réponse favorable à notre requête, nous allons tout simplement faire en sorte que le procès puisse avoir lieu, que les Congolais apprennent la vérité sur tous les faits mis à charge de l’ancien président Joseph Kabila, que les victimes puissent trouver la solution. Mais, ce qui nous intéresse, que la suite soit favorable ou défavorable, nous attendons tout simplement une décision du parquet. Si elle est favorable, nous allons nous dire que la justice de notre pays est devenue vraiment indépendante mais si elle ne nous est pas favorable et que l’influence de l’ancien président de la République et de son regroupement politique continue à peser sur la justice congolaise, nous serons en droit d’examiner les autres possibilités qui nous sont données sur le plan international pour faire en sorte que la lutte contre l’impunité devienne une réalité. Comme je le disais, ce qui est sûr, aujourd’hui ou demain, c’est que le président Kabila doit se mettre en tête qu’il rendra compte à la justice pour tout ce qui est arrivé sous son administration.
LCK : Mè Jean-Claude, avez-vous un message à adresser à la justice congolaise et à la population qui a subi les affres du pouvoir de Kabila que vous dénoncez et dont vous voulez, par cette action en justice, voir le peuple bénéficier de la réparation ?
JCK : Le message que nous voulons adresser à notre justice c’est tout simplement de lui rappeler ce que la bible dit : la justice élève une nation. Les juges et les magistrats jouent un rôle très important dans le développement démocratique d’un pays. Nous leur demandons de pouvoir jouer complètement leur rôle pour faire en sorte qu’un autre jour, un autre président ne se comporte pas dans ce pays comme si il était roi et que tout le reste du peuple était esclave. Nous sommes dans une démocratie om le président de la République a le devoir de respecter les citoyens. Et, cela est dit de manière claire dans le serment que le président de la République prête. Dans ce serment, il est clairement dit que le président de la République est le serviteur du peuple. Cela veut dire, en d’autres termes, que ce n’est pas le président de la République qui est le patron du peuple mais, plutôt, c’est ce dernier qui est le patron du président de la République. Il faut que cela soit la règle pour les anciens et les nouveaux présidents. Et celui qui peut faire que cette règle soit confirmée, c’est la justice de notre pays.
A toute la population, je voudrais dire que l’action que nous menons n’est pas dans l’intérêt d’un individu contre un autre ; ce n’est pas non plus une action à connotation tribale. Les gens qui ont gardé le pouvoir et qui l’ont utilisé pour leur propre intérêt vont toujours mettre en évidence la fibre tribale pour diviser les gens. Mettons nous en compte que sous le règne du président Joseph Kabila, les richesses de ce pays ont été monopolisées par un seul homme et aussi par une seule famille politique. Cela n’est pas normal. Le président Kabila vient du Katanga mais, ce ne sont pas tous les Katangais qui ont bénéficié de ce pouvoir, il y en a qui ont sérieusement souffert. Nous ne sommes pas à une période où nous devons mettre la tribu à l’évidence, nous devons nous mettre ensemble pour que toute action qui a pour base l’intérêt du peuple comme l’Eveil patriotique n’est pas fait contre tel pour tel. Ce mouvement est fait pour que chaque citoyen prenne conscience que ce pays lui appartient, que ce pays n’appartient pas aux politiciens et qu’il doit être mis au service de tout le monde. Les gens pourraient dire que c’est une action de Baluba contre tel ou tel. Mais, moi, j’aimerai dire que depuis 2015, quand nous avions commencé des campagnes contre la dictature, nous avions travaillé avec les gens de toutes les tribus ; cela n’a jamais posé de problème. Aujourd’hui, c’est l’évêque Mukuna qui a eu l’initiative de commencer cette action d’intérêt national. Est-ce que le fait de participer à cette action constitue-t-il un acte de trahison ou un acte tribal ? Ce que beaucoup ne savent pas c’est qu’au sein de la coordination de l’Eveil patriotique, nous avons des gens de toutes les provinces du pays. Est-ce un malheur ou un bonheur du fait que l’évêque Mukuna, qui est le président de l’Eveil patriotique, soit quelqu’un de connu ? Ce pasteur est connu pas par le fait de l’Eveil patriotique mais d’abord par ses multiples activités spirituelles mais aussi sportives. C’était déjà quelqu’un de très connu. Moi-même, je ne suis pas connu du fait de l’Eveil patriotique. Mais, le travail que nous avons abattu dans ce pays nous a fait connaître dans la diaspora comme ici en RDC. Donc, nous sommes les deux personnes phares de l’Eveil patriotique mais, nous avons des gens des autres provinces qui sont au sein de ce mouvement mais qui ne sont pas très connus. Mais, cela ne veut nullement dire que c’est un mouvement tribal ni un mouvement de tels contre tels. Nous vous disons et vous garantissons que nous sommes toujours engagés pour l’intérêt du peuple congolais. Telle a été notre philosophie. Les ennemis du Congo ont tout fait pour nous diviser en utilisant le pouvoir et l’argent. Ils ont utilisé la fibre tribale pour le faire mais, cette fois-ci, nous leur diront que nous connaissons ces manœuvres qui n’ont pas fait avancer notre pays. Nous voulons, la main dans la main, travailler pour que ce Congo avance, pour que chacun de nous ne puisse pas se battre pour aller en politique, pour que chacun de nous, là où il est, qu’il soit professeur d’université ou des humanités, qu’il maître à l’école primaire, maçon, ou journaliste, que chacun ait le minimum de ce dont il a besoin là où il travaille. Il ne faut pas que tous les Congolais se battent pour être des députés, des ministres ou des présidents de la République. Une telle nation, qui vit sur base de tels actes ne peut pas aller de l’avant. Nous devons donc faire en sorte que chacun de nous vive mieux grâce au travail qu’il fait. Et, c’est ça le travail de l’Eveil patriotique : aimer notre pays et faire en sorte que ceux qui le dirigent ne le fassent pour leur propres intérêts mais pour l’intérêt de tous. Ceux qui ont monopolisé le pouvoir et les richesses de l’Etat pendant longtemps constatent que l’Eveil patriotique est une menace contre leurs avantages. C’est pour cela qu’ils veulent faire croire que c’est un mouvement tribal, au profit de tel ou tel autre. Moi, je ne m’engagerai jamais dans une lutte de tribu parce que je sais que c’est une lutte qui ne paie pas, c’est une lutte qui n’amènera ce pays nulle part si ce n’est que dans l’abîme. C’est pourquoi, nous devons tous nous mettre ensemble pour faire de ce pays ce qu’il doit être et lui faire jouer le rôle qui est le sien. Ce n’est pas profitable qu’une tribu se lève contre une autre et il n’y aura pas au Congo une tribu qui prendra qui pendra le dessus sans les autres. Nous avons tous besoin les uns des autres parce que nous appartenons à cette nation, pour qu’ensemble nous puissions faire changer les choses, pour qu’ensemble, nous puissions faire que ce pays ait un autre avenir. Et, je pense que c’est possible.