Initié par les jeunes vendeurs des sacs plastiques à la crié dans les marchés domaniaux de Pointe-Noire pendant le confinement décrété par le gouvernement de la République du 31 mars au 16 avril 2020 dans l’ensemble du territoire national pour lutter contre le covid19, ce phénomène disparait peu à peu avec la reprise du transport en commun.
Le phénomène « Sac-aide » a été initié par les jeunes garçons vendeurs des sacs plastiques dans les marchés pour aider les femmes à faire les courses et les aider à porter leur provisions et ou leur marchandise jusqu’à leur domicile moyennant une sommes de 300franc CFA et plus selon la charge et la distance parcouru en l’absence du transport en commun.
En effet, pendant que les chauffeurs de bus et de taxis voir certains véhicules personnels étaient cloués à la maison, les pousseurs et ces jeunes « sac-aide » faisaient l’affaire. Ce qui leur a permis de prendre soin d’eux-mêmes et de leur famille pendant cette période difficile du confinement.
Mais, la reprise du transport en commun met en cause leur pratique regrette Oldriche Missengue. « Je suis élève. Pendant le confinement ma mère ne pouvait plus vendre au marché donc, je vendais les sacs plastiques au grand marché et avec les amis on aidait les femmes à faire les courses et à transporter leur provision et autre sur les épaules et sur la tête. A la fin de la journée on pouvait gagner chacun au moins 1500 F CFA voir 3000 franc CFA. Mais depuis que les taxis et les bus ont repris à circuler, notre business ne marche plus comme avant. Les gens préfèrent prendre les taxis au lieu de continuer à nous suivre derrière et à pied», a-t-il regretté.
De leur côtés, les femmes qui ont bénéficié de leur aide pendant le confinement pensent que, ce phénomène doit se poursuivre non seulement parce que leurs courses sont moins chers mais aussi, pour occuper ces jeunes pour qu’ils ne se donnent pas aux pratiques de vol. « Je préfère continuer avec les enfants de « sac-aide » et marché à pied parce qu’avec 300f CFA tu peux payer leur course alors que pour prendre une course de taxis il faut avoir 1000F », a souligné Gracia Dekoa, une femme vendeuse du quartier Boscongo dans l’arrondissement 1 Lumumba.