Education : les "petits marchés à l’école" interdits à la reprise le 1er juin

Mercredi, Mai 27, 2020 - 13:45

La reprise des cours dès le 1er juin pour les élèves en classe d’examens annonce quelques restrictions, comme la suppression des recréations classiques pour renforcer les mesures sécuritaires éviter la propagation de la Covid-19.

« Les recréations seront suspendus. Les élèves, surtout les plus petits, passeront les heures de pause dans les salles de classe. Les enseignants pourront les occuper par des séances de poésie, de chants et autre occupation ludique. Ceci dit les petits marchés au sein des établissements seront interdits. Les parents auront donc l’obligation de préparer les boites déjeuner à emporter pour leurs petits », a expliqué, lors d’un échange, David Boke, inspecteur général de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation.

Après 46 jours de déconfinement dû à l’état d’urgence sanitaire du fait du Covid-19, le premier ministre, Clément Mouamba, a dévoilé le samedi 16 mai 2020 un plan de déconfinement progressif dans tous les secteurs d’activités y compris l’enseignement. Si les administrateurs des écoles publiques et privées ont déjà une idée précise sur la gestion pédagogique, technique et humaine dans un contexte assez complexe de pandémie, des mesures drastiques sont déjà à pied d’œuvre pour éviter la contamination.

« La reprise des cours est un moment tant attendu par tous. Etant donné que la situation du Covid-19 nous préoccupe actuellement, nous allons d’abord procéder par rappeler aux élèves les notions barrières pour qu’ensemble nous puisons lutter pour l’éradication de cette pandémie », a fait savoir Julien Mviri, président départemental de la convention nationale des promoteurs des écoles privées du Congo, Conapepco en signe.

Mais avant, les établissements scolaires procèdent à la désinfection des locaux. Les ministères de la Santé et de l’Enseignement ont émis des protocoles à ce sujet, même si pour les écoles privées, déjà escamotées par la crise, la manœuvre peut paraitre couteuse.  « Malgré le manque de moyens financiers, chaque école va devoir s’organiser. Mais si un bienfaiteur se présente à notre porte ça sera la bienvenue », souhaite Julien Mviri.

Pour sauver l’année scolaire, le gouvernement avait initié, pendant la période de confinement, des cours télévisés, l’installation des sites de recherche sur les réseaux sociaux, des cours polycopiés, expertisés par les inspecteurs nationaux et mis à la disposition des enseignants et des élèves candidats aux différents examens sur l’ensemble du territoire national.

L’autre paire de manche du défi de la reprise de l’école est l’éclatement des classes pléthoriques qui préoccupe les enseignants. David Boke est plutôt optimiste et explique : « Conformément au décret 96/174 du 15 avril 1996, une salle de classe doit contenir 30 élèves pour le préscolaire, 50 élèves pour le primaire et 35 voire 45 élèves pour le secondaire parce que la salle à des dimensions et, il n’y aura pas un problème d’enseignement même si les effectifs sont éclatés. Lorsqu’on est enseignant certifié, on peut enseigner toutes les classes selon le cycle », souligne-t-il.

La reprise des classes ce 1er juin est donc prête. Reste que ces mesures de restrictions liées à l’absence de récréations classiques, avec l’absence des petits marchés à l’école, et des cantines scolaires pour d’autres, soient bien expliquées aux parents afin qu’ils se préparent en conséquence.

Divine Ongagna
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Les parents auront l’obligation de préparer les boites déjeuner à emporter pour leurs petits
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