Au cours d’une réunion du collège des membres, le président du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC), Philippe Mvouo, a fustigé l’abandon des médias d’Etat.
Le régulateur des médias estime que le ministère de la Communication et des Médias ne semble pas bien administrer les médias publics. Philippe Mvouo a salué la cérémonie des 60 ans de Radio-Congo au cours de laquelle le ministre de la Communication et des Médias, Thierry Lézin Moungalla, avait invité l’organe de régulation à l’impartialité en faisant allusion à sa réaction sur la suspension du journaliste de la télévision nationale, Rocil Otouna.
« Le régulateur relève que le gouvernement ne répond pas aux attentes des professionnels de l’information et de la communication et du peuple qui se posent des questions suivantes : Qu’est devenue l’Agence congolaise d’information (ACI), le quotidien des quotidiens ? Pourquoi depuis des années ‘’La Nouvelle République’’, organe de publication du gouvernement a disparu des Kiosques des journaux ? », s’est interrogé Philippe Mvouo.
Concernant la gestion de Télé-Congo et de Radio-Congo, le président du CSLC a déclaré : « L’état de Télé-Congo et de Radio-Congo est loin d’être reluisant et réjouissant. Que faites-vous pour aider le gouvernement à corriger ces insuffisances gravissimes et indignes dont vous êtes la cause principale, en raison de votre mauvais management. Que faites-vous alors du pluralisme dans l’audiovisuel public, garanti par la constitution et explicité dans la loi n°15-2001 du 31 décembre 2001?. Dorénavant, gardez-vous de donner des leçons au CSLC ».
Philippe Mvouo a, par ailleurs, déploré le fait que les activités officielles du CSLC soient interdites de diffusion dans les médias d’Etat.