La poursuite de la tendance haussière des cours des principales matières premières place le gouvernement de la République dans l’obligation de faire profiter au maximum l’économie nationale. Au regard de la conjoncture internationale plus clémente, un meilleur encadrement devrait booster l’activité économique.
Mardi dernier, la réunion traditionnelle du Comité de conjoncture économique a noté l’absence d’effets sur la majorité de la population des efforts du gouvernement de la République et de la Banque centrale du Congo (BCC) de stabiliser la monnaie nationale. D’une manière générale, a indiqué le communiqué final, la situation reste préoccupante au regard des « frémissements sur le marché de change qui impliquent l’augmentation des prix des denrées de première nécessité ». Par ailleurs, le rapport du ministère du Plan a alerté les membres du comité sur l’évolution de la pandémie de covid-19, même si l’on note un certain ralentissement sur le terrain. Au-delà, le cas d’Ebola qui sévit en Équateur a fait l’objet d’une attention particulière. Sur cette question précise, les autorités RD-congolaises sont restées plutôt optimistes sur la maîtrise prochaine du virus avec l’aide de la population.
Devant ce tableau relativement sombre, le gouvernement de la République a tenu à rassurer l’opinion publique : « Nous continuons à mettre les bouchées doubles pour y arriver », a déclaré le vice-Premier ministre et ministre du Budget, Jean-Baudoin Mayo. Au nombre des décisions arrêtées, il y a l’instruction expresse du Premier ministre, Ilunga Ilunkamba, à l’endroit de la BCC, qui pilote le Secrétariat technique et a mis sur pied les mesures d’encadrement des effets pervers de la covid-19, de procéder sans délai à leur évaluation. Il est question ici, a expliqué le patron du gouvernement, de les apprécier et d’envisager de les proroger ou pas.
Sur un autre registre cette fois, il y a la communication très attendue du ministère des Mines qui vient confirmer le maintien de la production minière nationale « à un très bon niveau ». En effet, sur le marché international, les cours des principaux métaux, en l’occurrence le cuivre, le cobalt et le zinc, progressent, atteignant parfois, pour le cas du cuivre, son niveau de 2018. Dès lors, des mesures s’imposent pour bien encadrer le rapatriement des devises et ainsi soutenir l’activité économique.