Formation : des agents de santé outillés sur les dangers de la malnutrition

Jeudi, Août 20, 2020 - 14:47

Dans le cadre du Projet Kenguila Mwana (Protège l’enfant), l’Association congolaise pour le bien-être familial (ACBEF) a organisé, du 19 au 20 août, au Centre de santé intégré (CSI) de Mbota Etraba, en partenariat avec Chevron, un atelier d'apprentissage à l'endroit des sages femmes, des infirmières et des relais des communautaires sur les dangers de la malnutrition. 

L'atelier a lieu en présence d’Alphonse Kinkondi, président communal de l’ACBEF. Il a pour but de recycler les agents de santé  et les relais communautaires relevant du CSI de Mbota Etraba sur les dangers de la malnutrition chez la femme enceinte. À travers cette formation, les initiateurs du projet ont favorisé l’appropriation des outils qui seront utilisés dans la sensibilisation des femmes enceintes. Plusieurs personnes ressources chevronnées tels le Dr Bassidi Jean Deloffre, Dr Badinga de l’hôpital général Adolphe- Sicé, Dr Mboumba du comité départemental de la lutte contre la covid 19, Christelle Mfoutou, ACBEF ont animé les différents thèmes dans un esprit participatif. « Ainsi, grâce aux enseignements reçus lors de la formation, les agents de santé et les relais communautaires seront outillés pour sensibiliser les soixante femmes enceintes fréquentant le CSI Mbota Etraba sur les dangers de la malnutrition », a dit  Alphonse Kinkondi.

Au Congo, d’après le Programme national de développement sanitaire (PNDS), la prévalence contraceptive reste très faible (20%), le taux de mortalité maternelle est estimé à 426 décès pour  cent mille naissances vivantes, 26% des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition chronique et 14 % d’entre eux ont une insuffisance pondérale et la prévalence moyenne des petits poids à la naissance est de 13%. Les chiffres concernant la santé sexuelle et la santé de la reproduction ne sont guère reluisants. On note un taux de mortalité maternelle relativement élevé causé par les avortements provoqués (41%) , les complications infectieuses des césariennes (31%), les hémorragies (10%), et de la faible qualité des soins et services offerts aux femmes enceintes pendant la grossesse.

Signalons que le projet "Kenguila Mwana" lancé en décembre 2019 se propose de contribuer à l’amélioration des connaissances de la jeune fille sur les méthodes contraceptives modernes d’une part et la réduction du taux de mortalité chez la femme enceinte ainsi que chez le nourrisson d’autre part. Près de mille jeunes filles élèves de cinq établissements scolaires publics de Pointe-Noire ont déjà été sensibilisées aux méthodes contraceptives modernes. Et le même projet prévoit aussi l’étude d’identification des filles élèves enceintes dans les collèges et lycées de Pointe-Noire après la formation des femmes enceintes.

 

Hervé Brice Mampouya
Légendes et crédits photo : 
Des participants à la formation crédit photo"DR"
Notification: 
Non