M Joseph Bilali, père de deux enfants confisqués dans un orphelinat de la place, attend impatiemment le rendement du verdict pour retrouver son droit parental.
L’affaire oppose la famille Bilali avec un orphelinat de la place. Vexé d’être privé de sa fille et son de fils depuis 3 ans, le père lance un cri de cœur pour que justice soit faite. D’après le témoignage du plaignant, l’affaire remonte de septembre 2017. Le père qui réclame son droit parental est marié père de huit enfants dont trois avec une maîtresse. En septembre 2017 après la visite de ses enfants à l’époque, le premier avait 5ans et le deuxième 2 ans, en l’absence de leur mère qui était sortie avec le nouveau-né. De retour chez lui à Nanga dans le sixième arrondissement Ngoyo, sa maîtresse l’appelle pour demander s’il avait toujours les enfants avec lui.
«Je pensais que c’était une blague de la femme qui voulait me voir puisque je venais de visiter les enfants qu’elle avait laissé chez sa copine Reine. Chose curieuse, le lendemain matin je la rappelle elle me dit qu’elle ne les a pas retrouvé. Je l’ai rejoint et ensemble, puisqu’ils habitaient vers la pharmacie Pascal dans l’arrondissement 3 TiéTié. Nous nous sommes rendus au poste de police le plus proche, les enfants n’y étaient pas. Arrivés au deuxième poste on nous affirme que les enfants étaient là mais, on venait de les placer dans un orphelinat », a-t-il regretté.
À l’immédiat il appelle l’orphelinat, le responsable dit qu’il était en déplacement, il faillait revenir plus tard. «Malgré le choc nous étions contents de les localiser mais, comme dans un rêve, au jour du rendez-vous, on nous refuse la visite des enfants, le responsable du Centre me traite d’irresponsable et d’avoir abandonné les enfants alors qu’ils venaient d’être égarés la veille. Il m’impose le payement de 50.000f chaque mois pour l’entretien des enfants alors qu’il venait de me traiter d’irresponsable».
Dans l’angoisse, et malgré son état physique (victime de paralysie), le père négocie avec le centre qui lui accorde le droit de visiter ses enfants moyennant le versement de 12.000f CFA chaque mois. «Nous nous sommes accordés, j’ai commencé à donner ce montant. Mais, malgré cet accord, la mère de mes enfants continuait à faire le sit-in pour demander la reprise des enfants jusqu’à ce que, ce centre lui affirme que, c’est moi, le père, qui les leur avais confiés ». Après avoir réussi à créer l’incompréhension entre les deux parents, la mère fatiguée est allée s’installer à Brazzaville. Une année après, le père tombe malade. N’arrivant plus à faire face à ses engagements, il contacte un huissier de justice, ce dernier mène les démarches, avec les enquêtes sur le terrain pour voir la possibilité de l’accueil des enfants dans cette famille mais la situation reste sans suite.
Après cet échec, Joseph Bilali a saisi la justice. En attendant le verdict, il a lancé son cri de cœur pour solliciter le soutien de toutes les institutions qui défendent les droits des enfants pour que justice soit faite.
Soulignons toutefois qu'après les audiences cet orphelinat a conditionné la remise des enfants par le payement de la somme de 382 000F CFA, frais relatifs aux soins apportés aux enfants pendant leur séjour à l'orphelinat. A cet effet, une personne anonyme a pris l’engagement de payer 50 000f à l’orphelinat pour remettre les enfants aux ayants droit mais, l’orphelinat ne veut rien savoir.
Le père d’enfants dont le premier a aujourd’hui 8ans et le deuxième 5ans affirme cependant que ces enfants n’ont jamais été abandonnés, ni maltraités. A leur égarement, ils ne souffraient d’aucune maladie liée à la mauvaise alimentation ou d’imperfection mentale ou physique. Au contraire ils étaient robustes et en pleine forme. « Je souhaite que justice soit faite, car tout enfant a le droit d’avoir un père et une mère».
Ce père n'a-t-il pas le droit de reprendre ces enfants dès lors que la loi n°4 portant protection de l'enfant au Congo stipule dans son article 4:"Dans toutes les décisions prises à l'égard de l'enfant, son maintien au sein de cellule familliale est primordial dans l'intérêt de son épanouissement harmonieux et pour consolider la responsabilité qui incombe aux parents ou à toute autre personne investie de sa garde" . Le même article poursuit que, toutefois, s'il apparait que le maintien de l'enfant dans sa cellule familiale est contraire à son intérêt, l'autorité judiciaire peut décider autrement.
A faire à suivre