Cette formation politique demande au Premier ministre congolais d’exiger à la Belgique, en plus, la réparation des préjudices causés par l’assassinat du premier Premier ministre de la RDC.
Evoquant la demande du gouvernement belge faite à la famille Lumumba de passer au greffe pour le retrait des reliques du héros de l’indépendance congolais, assassiné le 17 janvier 1961, le Parti communiste congolais (PCCO) rappelle, dans une correspondance du 11 septembre 2020, la reconnaissance, par la Belgique, il y a vingt ans, de sa participation morale dans ce meurtre.
Cette formation politique rappelle également la résolution prise par le gouvernement belge devant le Parlement de réparer cette « faute ».
Le PCCO regrette que cette résolution, dans le cadre duquel la fondation Patrice-Emery Lumumba devrait bénéficier d’une allocation de trois millions d’euros, ne soit jamais mise en application.
Ce parti congolais interpelle, de ce fait, le Premier ministre, Sylvestre Ilunga, pour la mise en application de cette résolution délibérément prise par les autorités belges. « Ainsi, la restitution des restes de Lumumba, sans aucune précision, de la réparation des préjudices causées, tant à la famille qu’au peuple congolais, est un message injurieux qui mérite une réplique de la part de votre gouvernement », a souligné le PCCO.
A l’en croire, la dent présentée et que la Belgique appelle la famille Lumumba à récupérer est la preuve matérielle de l’assassinat du premier Premier ministre congolais par la Belgique.
Il est, en effet, rappelé que la justice belge s’était dite prête à rendre des restes de Lumumba à sa famille, en autorisant cette dernière à aller chercher, un objet, en l’occurrence la dent de l’ancien Premier ministre, au greffe, en Belgique.
Le 30 juin 2020, la fille de Patrice-Emery Lumumba, Juliana Lumumba, avait adressé une lettre au roi Philippe, lui demandant que les reliques de son père soient remises à la famille pour leur retour sur la terre de ses ancêtres. Elle faisait notamment allusion à sa dent qu’un sujet belge avait affirmé détenir et qu’il avait exhibée, comme un trophée, dans un documentaire. Le juge d’instruction a désormais décidé que l’objet en question peut être libéré, autorisant ainsi la famille du héros congolais à aller la chercher au greffe, en Belgique.