Vie associative : l’AITPAM signe sa sortie officielle

Lundi, Novembre 2, 2020 - 15:20

La cérémonie organisée au sein de l’Institut technique agricole de Mombele (ITA/Mombele) a permis de lancer un plaidoyer pour le soutien, la réhabilitation et la sauvegarde de cet établissement scolaire qui forme des techniciens agricoles dans la capitale congolaise et qui reste une référence dans ce domaine.

L’ITA/Mombele a vibré, le 31 octobre, au rythme de l’ASBL "Anciens de l’Institut technique professionnel agricole de Mombele" (AITPAM), qui a organisé au sein de cette école la cérémonie de sa sortie officielle. Devant les invités dont les responsables de l’Enseignement primaire secondaire et technique (EPST) ainsi que d’autres personnalités, ceux qui ont été formés par cette école et qui sont à ce jour des adultes évoluant dans plusieurs secteurs de la vie en République démocratique du Congo (RDC) ou ailleurs, ont officiellement exprimé leur émotion face à l’état de délabrement de cette institution de l’EPST qui les avait formés.

Refusant d’assister impuissants à cette situation, ces anciens élèves de l’ITA/Mombele ont également lancé un appel au soutien et à la réhabilitation de cet institut afin de lui permettre de mettre à la disposition de la nation congolaise des techniciens agricoles de haute facture, comme il l’a toujours fait, conformément à la vision à la base de sa création.

Dans le déroulé de l’évènement, la cérémonie a été marquée par plusieurs temps forts dont les différents mots prononcés par une étudiante de l’ITA/Mombele, le président de l’AITPAM, Paul-Didier Wanzambi, le sous-Proved de Limete 2, ainsi que la préfète de l’ITA/Mombele, Odile Puludisu. Il y a eu également la visite des stands érigés pour la circonstance ainsi que des différentes installations de  l’ITA/Mombele, dont le laboratoire, la porcherie, le jardin, le germoir, la petite usine de panification et fabrication des gâteaux, etc.

Agir au bénéfice des générations futures

Expliquant les objectifs de la création de cette ASBL et de l’organisation de sa sortie officielle, le président du comité de gestion de l’AITPAM, Paul-Didier Wanzambi, a rappelé que cette association vise à transférer aux générations futures ce dont ses membres, les anciens élèves de cet institut, ont bénéficié. « Nous avons étudié dans de bonnes conditions. C’est cela que nous voulons pour nos enfants, leur transmettre ce que nous avons reçu », a-t-il indiqué. L’école, a-t-il dit, a mis à la disposition de la nation des techniciens qualifiés. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés face au délabrement de l’établissement.

En organisant la cérémonie de la sortie officielle de leur association, ces anciens élèves de l’ITA/Mombele ont voulu attiré l’attention des autorités et de l’opinion sur l’existence de cette école qui peut offrir à la nation des techniciens des différentes filières agricoles dont les horticulteurs, les spécialistes de petit élevage, les techniciens des industries agricoles et alimentaires, les nutritionnistes et les moniteurs agricoles, capables de répondre à la demande du pays dans ce secteur. Mais également ces anciens de l’ITA/Mombele ont voulu rappeler aux autorités que l’on pouvait encore manger bio au pays.

Mais, selon eux, pour arriver à ces résultats, il faut réhabiliter cette école afin de mettre ses élèves dans les conditions qui furent celles de ces anciens élèves. Déjà, de leur côté, ces anciens élèves de l’ITA/Mombele ont pris certains engagements dont certains sont déjà en phase de réalisation. En plus de la lutte contre la spoliation du terrain de l’ITA/Mombele, il s’agit notamment de la réhabilitation de la clôture de cette école longue de 1150 m dont 853 sont déjà réfectionnés. Pour eux, il fallait sécuriser ces installations par la réhabilitation de la clôture, avant d’entamer d’autres travaux nécessités qui rentre dans leur vision de la réhabilitation de cet établissement scolaire.

Avec ses partenaires, l’AITPAM a également construit des toilettes pour le personnel de cette école, réparé le groupe électrogène pour l’alimentation de ses installations. L’ASBL a également mis deux forages d’eau pour desservir cet établissement en eau potable. Ella aussi acquis, avec la Snél, 150 m  de câble pour connecter cette école au réseau publique d’électricité. En partenariat avec l’école, l’AITPAM a acquis un terrain d’un hectare pour organiser les pratiques avec les élèves de cet établissement, dans ce cadre du transfert des connaissances.

Le délabrement de cette école qui a été jadis une référence et qui continue à donner de bons produits à la nation (elle a donné, cette année, des lauréats aux examens d’Etat dans trois filières), n’a pas laissé indifférents le sous-proved ainsi que la préfète Puludisu, qui ont joint leurs voix à celle des anciens élèves de cet établissement conduits par Paul-Didier Wanzambi, Blaise Sita, Naomie Nzeba, Alain Nduaya, Daniel Kayumba, Josué Dimbu, Jonathan Musala, Jacquie Kabundi, Marianne Ndaya, Jean Mangalibi, Bernard Kahenge pour lancer ce cri d’alarme et mener le plaidoyer pour sa réhabilitation et sa sauvegarde.

Lucien Dianzenza
Légendes et crédits photo : 
1-: Présentation du comité de gestion de l'AITPAM/Adiac 2-: Visite des stands où sont présentés des produits des membres de l'AITPAM/Adiac
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