Représentés sous différentes figures, ces emblématiques statuts dressent un pont entre le passé et le présent afin de construire la mémoire collective.
L’œuvre du sculpteur Mouanda Nkouadia, cette stèle de trois femmes sans têtes ni bras, érigée à la préfecture de Brazzaville, prévient sur les atrocités de la guerre. « Les stèles sont un moyen de communication, ce n’est pas de la décoration . A travers celles-ci, on fait passer des messages. C'est le cas de celle de Bacongo en face du marché de Tâ Ngoma qui indique le passage vers la piste des caravanes », déclare Jean Omer NtadyTADY conseillé au patrimoine et aux archives au ministère de la Culture et point focal de l’Unesco.
Ces places de mémoires érigées dans les endroits stratégiques à Brazzaville construisent la mémoire collective du peuple. Seulement, indique Jean Omer Ntady, Il y a une petite négligence dans le comportement des Congolais. "Il faut engager un travail pédagogique au niveau des écoles, des établissements supérieurs et des administrations pour susciter le désir de la culture », renchérit-il. En dehors du message historique, elles jouent un effet décoratif participant à la beauté globale de la ville.
Des monuments méconnus du grand public
La signification de ces monuments est pour la plus part méconnue du grand public. Cette méconnaissance fait que certains Congolais les voient comme des symboles de l’occultisme. « Je n’ai jamais compris le pourquoi de ces monuments, mais en les voyant je me dis certainement qu’ils disent peut-être quelque chose », dit avec surprise Owen Krustis. Le Congo dispose d’une histoire culturelle immensément riche qui mérite d'être valorisée à travers les musés