Dans presque tous les ronds-points et places publiques de la ville océane, les vendeurs à la criée et d’autres vendeurs ambulants exposent des caches-nez médicaux dont l’unité varie entre 100 FCFA à 200 FCFA.
Nombreux sont des ponténégrins qui se posent mil et une question sur la provenance de ces cache-nez d’origine médicale et étrangère : « Où trouvent-ils ces cache-nez, ne sont-ils pas extraits de certains kits de dons offerts ici et là par certains services habiletés dûment reconnus ? », se demandait un jeune taximan ce matin croisé au rond-point du lycée technique Poaty Bernard sur la grande avenue Songolo.
Ces bavettes d’une couleur verte avec des attaches blanches au niveau des deux extrémités ressemblent sensiblement à bien d’autres cache-nez reçus de certains donateurs. Pour la jeune Pierrette-Olga, vendeuse à la criée qui a refusé de communiquer son patronyme, cet acte est pour elle un petit moyen de vivre : « Je sais où je les ai trouvés, mais je ne pourrai pas vous le dire, car c’est pour moi un petit commerce passager qui me permet d’avoir quelques jetons », a-t-elle répondu de façon catégorique. Entendu que, « jetons » c’est de l’argent eu de cette vente.
D’autres ponténégrins, interrogés sur la question, pensent que si cela pourrait un jour s’avérer comme vrai, il serait ni plus ni moins un acte d’incivisme. C’est comme qui dirait, il y a l’anguille sous roche, c’est-à-dire des réseaux mafieux qui se créent. Ces bavettes médicales qui sont réellement des dons, ne devraient pas être vendues à ciel ouvert de la sorte mais plutôt partagées gratuitement.
Notons que des vendeurs à la criée de ces cache-nez ne se gênent pas de dire ouvertement qu’ils les ont eu de quelque part comme si ce quelque est une source réelle.