L’opération est entrée dans sa phase de dénombrement depuis un mois et devrait s’achever fin novembre. Les agents recenseurs sont à pied d’œuvre pour essayer de boucler le premier Recensement général des entreprises du Congo (REGEC).
À travers l’opération de comptage des unités de production, le gouvernement entend accompagner les entreprises locales vers la diversification de l’économie du pays. Celle-ci permettra de recueillir des informations chiffrées sur les entreprises, leur cartographie, leur démographie et leur situation économique, précise Gabin Ibemba, le conseiller à la statistique au ministère de tutelle. La collecte d’informations se déroule sur l’ensemble du territoire national, auprès des entreprises tant du secteur privé et du secteur public que du secteur informel.
Les résultats de cette grande enquête constituent un véritable outil d’aide à la prise de décisions, aussi bien au niveau de l’État que des entreprises privées et même au niveau individuel. « Le REGEC va permettre au gouvernement d’avoir une bonne connaissance sur l’évolution de la population, et des différentes entreprises implantées dans le pays. Il vient en appui à la mise en œuvre du Plan national de développement 2018-2022 et son axe dédié à la diversification de l’économie », a signifié Gabin Ibemba.
Mais l’essor du secteur de la statistique implique avant tout une culture nécessitant la participation de toutes les parties. C’est dans ce sens que l’Institut national de la statistique(INS) a organisé à Brazzaville, le 18 novembre, une conférence-débat sur l’enjeu de la statistique en République du Congo. « Moderniser les systèmes statistiques nationaux pour fournir les données et les statistiques en vue de soutenir la paix et le développement en Afrique », c’est le thème de la rencontre qui a réuni les cadres de ce domaine, marquant la célébration de la journée africaine de la statistique.
Le directeur général de l’INS, Gabriel Batsanga, qui ouvrait les travaux de la conférence-débat, a évoqué les réformes en cours dans le pays pour le doter d’un système statistique fiable. « L’échange a pour but, d’une part, de célébrer la journée africaine de la statistique, et, d’autre part, de faire la promotion des textes législatifs qui encadrent l’activité statistique dans notre pays. Ces efforts sont en lien avec les Objectifs de développement durable des Nations unies et l’agenda 2063 de l’Union africaine », a-t- il indiqué.
À noter qu’en l’espace de deux ans, le Congo a adopté trois textes essentiels : la loi 36-2018 sur la statistique officielle ; la loi 35-2018 portant création de l’INS ; et le décret 2019-431 du 30 décembre 2019 portant approbation des statuts de l'INS.