Dans le souci d’avoir un cadre nationale d’orientation stratégique des actions coordonnées de lutte contre les violences basées sur le genre au Congo, un atelier de validation du document de la stratégie sur les questions du genre a été ouvert, le 26 novembre à Brazzaville.
L’objectif est de doter le Congo d’un cadre commun d’action pour renforcer la prévention et la réponse holistique aux violences basées en conformité avec la politique nationale genre et les standards internationaux.
Les violences basées sur le genre sont un phénomène mondial qui touche toutes les couches sociales et n’a pas de limite géographique, culturelle et sociale. Elles sont exercées sur les filles et les femmes et constituent une atteinte grave aux droits fondamentaux de personne humaine.
Ces brutalités font partie des affronts quotidien que le genre subi dans son cercle familial, la rue, au travaille, à l’école et dans d’autres lieux explique le ministre des Postes et Télécommunications et de l’Economie numérique, Léon Juste Ibombo dans son mot d’ouverture, ajoutant que c’est la violation des droits de l’homme la plus honteuse.
Selon lui, le document soumis à l’examen s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan du travail annuel entre le gouvernement et le Fonds des Nations unies pour la population.
La journée internationale contre les violences basées sur le genre, poursuit-il est célébrée sur des thèmes précis par des différents Etats afin de jeter un nouveau regard sur les avancées réalisées et sur les défis.
Le lancement d’activisme des seize jours contre les violences faites aux filles et femmes interviendra jusqu’à la date de la célébration de la journée internationale des droits de l’homme en décembre prochain.
Le ministre a rappelé aux experts que la mise en œuvre de ce document est le fruit de leurs contributions dans le domaine de l’amélioration et de son plan d’action.
Le Représentant du coordonnateur des systèmes de Nations unies, Andres Lopez a donné des statististiques sur les violences basées sur le genre au Congo. Près de 18% des femmes et filles victimes de violences physiques ou sexuelles de la part d’un partenaire intime sur une période de douze mois.
« Cette violence a été banalisée au sein de la société puisque d’après l’enquête MICS Congo 2015, plus de la moitié des femmes enquêtées de 15-49 ans estimait qu’un mari ou partenaire a le droit de frapper ou de battre sa femme dans certaines situations », a-t-il déclaré.
Rappelons que le Congo a ratifié au niveau international la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, le protocole à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples relatif aux droits de la femme.
Il a adopté une politique nationale genre couvrant la période 2016-2020 au plan national. Elle s’appuie sur la Constitution qui consacre la parité dans les fonctions administratives, politiques et électives, et s’aligne au Plan national de développement 2018-2022 qui intègre la femme autant que l’homme comme actrice de et bénéficiaire des fruits du développement social.