Violences basées sur le genre: plaidoyer pour susciter l’engagement du secteur privé

Jeudi, Décembre 10, 2020 - 12:30

Le ministère de la santé, de la population, de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement en collaboration avec le Fond des Nations Unies pour la population (UNFPA) a lancé un plaidoyer le 9 décembre à Pointe-Noire pour solliciter l’engagement des chefs d’entreprises privées de soutenir le gouvernement dans la mise en œuvre du plan d’action de la stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG)

« Nous sommes là, pour faire un plaidoyer, le ministère est limité, nous voulons conjuguer les efforts car, souvent, nous tendons la main vers les agences onusiennes mais, aujourd’hui nous tendons la main vers vous le secteur privé. Nous sommes ici avec les grandes sociétés de notre pays qui ont des moyens pour venir en aide du ministère. Mobilisons-nous, accompagner nous, mettons-nous debout pour commencer le travail de sensibilisation sur tout le territoire national », c'est l'invite de la directrice générale de la promotion de la femme, Emilienne Angabouka aux chefs d'entreprises. Elle a ajouté que, le ministère à un programme et une stratégie, à laquelle le plan d’action est basé sur cinq axes notamment, ''Mobilisation sociale, sensibilisation, éducation, communication et engagement citoyen'' ; "Amélioration des connaissances", "Amélioration de l’accès aux services d’accompagnement et de prise en charge des survivantes "; "Amélioration du cadre institutionnel, juridique et lutte contre l’impunité" et "La coordination, suivi-évaluation et  mobilisation des ressources".

Ainsi, d'après elle, chaque entreprise par rapport à ses moyens peut choisir l’axe qui lui est favorable à soutenir dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) et dont le coût s'élève à 14 773 000 000 CFA. C’est un problème qui concerne toute la population congolaise devant les chiffres très alarmants a-t-elle poursuivi. « Au nom de la ministre Lydia Mikolo, je tends la main vers vous les chefs d’entreprise, aider nous à faire ce travail. Quand vous aidez le ministère, vous avez aidé tout le peuple congolais ».

En effet, le Congo a l’instar des autres pays a  mené plusieurs actions de prévention et de lutte contre toutes sortes de violences à l’égard du genre qui ont permis d’atteindre des résultats encourageants mais, ses actions restent insuffisantes et non coordonnées à l’égard de la persistance, c’est dans ce cadre que, le ministère avec l’appui du UNFPA, a élaboré cette stratégie dont la mise en œuvre appelle l’implication à tous les niveaux de l’Etat, les collectivités locales, le secteur paraétatique, et privé, organisations de la société civile, individualistes. 

L’objectif étant de contribuer à la prévention et à la lutte contre les violences sexuelles et liées au genre ainsi qu’à l’amélioration de la prise en charge psychologique des survivant (e)s y compris la rééducation des auteurs de ces violences.

 

Prenant la parole, le délégué du représentant de l’UNFPA en République du Congo, Bruno Bilombo, chargé de programme genre, des droits humains et des affaires humanitaires a souligné que, la violence basée sur le genre à non seulement des conséquences graves entant que violation des droits humains mais aussi des conséquences létales parce que beaucoup perde la vie. « Il est donc important pour les entreprises que vous êtes censé représenter ici, et aussi pour les corps constitués nationaux en raison de vos responsabilités respectives, d’œuvrer pour faire en sorte que, votre implication fasse que, les filles et les femmes soient protégées de ses violences car, ses expériences peuvent affecter leur santé de façon générale, leur santé mentale, leur bien-être et aussi leur contribution au développement.»

De son côté, la consultante du projet, Joséphine Nsika dans sa présentation a indiqué que, le but de ladite stratégie est de prévenir et protéger les fillettes, les jeunes filles, et les femmes contre toutes les formes de violence et assurer ainsi leur promotion et leur participation au développement. Elle a en outre, présenté les quinze domaines d’intérêt identifiés pour lutter contre les violences sous toutes leurs formes et surtout en milieu scolaire puisque souvent les violences affectent les performances scolaires des filles.

C'est ainsi qu'au nom de la ministre, Jacqueline Lydia Mikolo, Alexandre Honoré Paka a remercié les donateurs volontaires qui manifesteront leur volonté d’accompagner le ministère dans la mise en œuvre  des actions prévues dans ce vaste programme de lutte contre les violences basées sur le genre. « Ces actes de violences se multiplient et touchent toutes les couches de la société, de la petite fille qui vient à peine de voir le jour, aux femmes de troisième âge, et nous sommes conscients que nous ne pouvons progresser dans le processus de développement, si plus de la moitié de la population est marginalisée et sujette à la maltraitance », a-t-il souligné.

Charlem Léa Itoua
Légendes et crédits photo : 
photo1: Vue du présidium/Adiac photo2: vue des participants/ADIAC
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