L’élection, le 23 novembre dernier, de Dieudonné Kasembo, le nouveau président du Conseil d’administration de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) continue à soulever des vagues.
Les Pro Albert Yuma, son prédécesseur, à la tête du Patronat congolais, crient à un hold-up électoral vu que ce dernier avait été précédemment élu président de la FEC le 26 novembre dernier. L’intrusion du Conseil d’Etat, saisi alors par Dieudonné Kasembo dont la candidature avait été écartée lors du premier scrutin avait tout chambouler et remis le compteur à zéro. Elu juste par quatorze voix sur la centaine des membres que compte la FEC, le successeur d’Albert Yuma ne se sent pas moins président et veut imprimer sa marque durant sa mandature qui, à tout prendre, risque d’être des plus laborieuse.
De son côté, Albert Yuma qui ne s’avoue pas vaincu, est défendu bec et ongles par les avocats de la FEC. Ces derniers qui ont pris l'affaire à leur compte par l’entremise du cabinet Mavinga Declerc & Partners dénoncent l'organisation « irrégulière » de l'élection du président du Conseil d'administration du patronat congolais. Ils l’ont fait savoir dans une correspondance adressée récemment au Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Pour ce cabinet d’avocats, l'exécution de l'ordonnance du Conseil d'État n°182 du 27 novembre 2020, qui a donné lieu à la réorganisation de l'élection du président de la FEC, est simplement non conforme. « Cette ordonnance qui date du 27 novembre 2020 a énoncé des mesures provisoires devenues caduques par l’expiration du délai de quinze jours fixé pour leur application, de telle sorte que seule une demande de maintien en l’état, de renouvellement ou d’ajustement desdites mesures conservatoires peut, par ordonnance de votre haute juridiction, en modifier la consistance et les délais. Personne n’a initié pareille requête », peut-on lire dans cette correspondance.
Pour ce collectif d’avocats qui dit se référer aux droits constitutionnels et à la législation régissant les ASBL, ainsi qu’au statut et au règlement intérieur de la FEC, seules les élections des membres du Conseil d'administration le 26 novembre dernier ayant reconduit Albert Yuma à la tête du Patronat congolais, compte. Selon ces avocats, les mandats de ces membres du Conseil d'administration du patronat congolais élus sont en cours. Dossier à suivre.