Douanes : Grogne à la DGDA/Kin-Aéro

Samedi, Janvier 9, 2021 - 12:30

Les nouvelles mesures et index imposés par le directeur provincial risquent de bloquer cette entité et d’amenuiser la mobilisation des recettes attendues de cette entreprise publique par le gouvernement pour contribuer au budget de l’Etat.

 

Il s’observe, depuis un certain temps, à la direction Kin-Aro de la Direction générale des douanes et accises (DGDA), une situation que des importateurs des vivres frais et de diverses marchandises n’arrivent pas à maîtriser. Les mettant dans l’impossibilité de dédouaner leurs marchandises puisque, en ce temps de la pandémie à coronavirus, la situation économique générale dans le pays ainsi que dans le monde entier tourne au ralenti.

Alors que le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi et son gouvernement attendent des importateurs d’inonder les marchés à la mesure du possible en vue d’assurer l’approvisionnement des Congolais et d’autres étrangers habitant au Congo en produits de première nécessité, à la DGDA/Kin-Aéro, le constat est totalement amer. La situation est bloquée par la nouvelle méthode de travail que venait d’instaurait le directeur de la douane de cette province sous prétexte de faire des performances, en augmentant des recettes douanières.

Véritable cour du roi Pétaud

Des sources proches de cette province douanière indiquent que le directeur des douanes de la direction provinciale Kin-Aéro a instauré des multiples services qui créeraient la confusion dans le travail et le dédouanement des marchandises au sein de cette direction au grand dam des importateurs, qui ne savent plus à quel saint se vouer, étant donné qu’ils ne maîtrisent plus rien dans ce qui se s’y fait dans la détermination des valeurs des marchandises importées.

Ces sources qui rappellent, en effet, que selon les textes qui régissent la douane, c’est le service de vérification physique des marchandises qui est habilité à faire le contrôle à priori des marchandises et en déterminer la valeur, après une déposition libre de la déclaration par le commissionnaire en douane. Fort malheureusement, regrettent ces sources, le directeur des douanes de la direction provinciale Kin-Aéro instaurerait, à ce jour, d’autres services qui font que trois services du même ressort douanier travaillent dans la visitation des marchandises et la détermination de leurs valeurs. Il s’agit du service de vérification, de la commission ad hoc initiée par lui ainsi que du service de modification.

Dans cette cour du roi Péteau, nos sources nous indiquent que ces trois services doivent visiter, tour à tour, les marchandises. Et il se fait que le service habilité de vérification se trouve être en difficulté de déterminer la valeur des marchandises.  Les deux autres se comportent en gangster en termes de l’évaluation des marchandises parce qu’ayant acquis des pouvoirs appuyés par le directeur et liés directement à ce responsable à qui ils doivent transmettre le rapport alors qu’ils ne maîtrisent pas ce domaine. Et ici, le directeur utiliserait même certains agents sans que leur responsable directe ne soit informé ni consultait.

Pendant que la législation en vigueur parle de la valeur transactionnelle en la matière par exemple, cette commission et le service de modification font fi de ce principe connu de tous pour travailler selon les nouvelles bases et index imposés par le directeur des douanes de la direction provinciale Kin-Aéro, sans tenir compte de la catégorisation des marchandises  qui créent des contradictions et bloquent le fonctionnement de cette direction. Ces sources rappellent, par ailleurs, qu’à Matadi, dans le Kongo central, qui est également une porte d’entrée importante des marchandises pour la République démocratique du Congo, alors que la douane est unique sur toute l’étendue du pays, la situation reste différente. Selon cette nouvelle procédure, même le transfert des marchandises vers un autre magasin du choix de l'importateur est supprimé, alors qu'il il est prévu par la législation en vigueur.. em>« Depuis l’instauration de cette situation par le directeur, plus d’une soixantaine de dossiers est bloquée à Kin-Aéro parce qu’il n’y pas conciliation entre les différentes valeurs avancées par ces services ainsi que les déclarations des importateurs », expliquent ces sources qui disent attendre des hauts responsables des douanes congolaises d’intervenir en vue de régler cette situation afin de faciliter, selon les textes qui régissent la douane dans le pays, et la mobilisation des recettes et la libération des marchandises importées.

En attendant, ces sources indiquent que les importateurs, qui regrettent de ne pas bénéficier des facilités pour inonder les marchés tel qu'attendu par le chef de l’Etat et son gouvernement, observent cette situation et espèrent que ces mesures considérées comme goulot d’étranglement des importations au niveau de la direction provinciale Kin-Aéro seront vite revues pour normaliser les choses.

 

 

Lucien Dianzenza
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