Ces organisations saisissent le procureur général près la Cour de cassation pour dénoncer l’élargissement du directeur général de l’Office des voiries et drainages (OVD) et de la Société congolaise de construction (Sococ) basée dans le Kivu.
Le président de l’ONG de défense des droits de l’homme, Association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj), Me Georges Kapiamba, a confirmé, le 11 janvier, être à la tête d’une délégation d’ONG des droits de l’homme qui ont saisi le procureur général près de la Cour de cassation pour dénoncer la libération de quelques condamnés dans le procès de 100 jours. Il s’agit notamment de Benjamin Wenga, de l’OVD, et Modeste Makabuza, de Sococ. Cet activiste dit attendre de ce haut magistrat notamment l’ouverture d’une enquête sur ces faits dénoncés.
Le président de l’Acaj dénonce, par ailleurs, le flou qui entoure cette libération et qui, dans un premier temps, était incorporé aux prisonniers graciés par le président de la République puis sur la liste des personnes ayant obtenu une liberté conditionnelle. Pour Me Georges Kapiamba, cette démarche des ONG vise à crédibiliser l’État de droit à travers une justice pour tous.
Benjamin Wenga et Modeste Makabuza, note-t-on, condamnés dans le cadre du programme des cent jours du président de la République, auraient été libérés sous des conditions que seul le vice-ministre chargé de la Justice maîtrise. Ces deux personnalités, accusées d’avoir détourné et surfacturé leurs projets dans le cadre du programme de 100 jours du chef de l’État sur son volet infrastructures dans les villes de Kinshasa et de Goma, ont été condamnées, l’année dernière, chacun, à trois ans de prison. Leur libération, moins d’une année après leur condamnation, a provoqué un tollé général dans l’opinion.