Loango : la route des esclaves se dégrade

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Mercredi, Janvier 27, 2021 - 12:45

Les différentes pistes qui menaient au lieu d’embarquement des esclaves à Loango, dans le département du Kouilou, se détériorent petit à petit par endroits. L’entretien s’avère nécessaire.

Des fissures semblables aux pointes d’érosion, des mares d’eau qui en accentuent la profondeur, à cause des pluies, jonchent la route des esclaves, ainsi que les pistes qui débouchent sur le point d’embarquement encore appelé départ des caravanes sur la baie de Loango, près de la préfecture du département du Kouilou. Même si la petite brousse côtière, les rangées des manguiers de part et d'autre de la route, ainsi que des bambous sur la pente de la baie ont vocation de stabiliser le sol, ces pistes qui portent en elles les stigmates d’une bonne partie de l’histoire du monde sur l’esclavage méritent d’être entretenues.

« Le problème majeur ici est la protection de l’environnement qui ne cesse de se dégrader du fait de l’avancée de l’océan atlantique », soulignait le préfet du Kouilou, Paul Adan Dibouilou, à l’occasion d’une visite de travail de la ministre du Tourisme et de l’Environnement, il y a des mois.

Au point d’embarquement les monuments qui portent une part de l’identité historique et culturel de Loango y sont enracinés. C’est le cas de la stèle réhabilitée, symbolisant l’emplacement du départ des caravanes, sur ces sept mètres de hauteur, au pied duquel une gerbe de fleurs est placée en mémoire des millions d’Africains ayant effectué le voyage transatlantique sans retour. Les paillotes où se discutaient des prix et modalités de vente dans le commercial s’affichent sous les couleurs rénovées.

En rappel, pendant près de trois siècles, Loango fut un des principaux centres de la traite négrière et du commerce colonial. Environ deux millions d’Africains valides sont passés par la route des esclaves pour être déportés vers les Amériques… 15 000 à 20 000 par an.  Le site culturel et historique est inscrit sur la liste indicative du patrimoine de l’Unesco depuis 2008.

Rominique Makaya
Légendes et crédits photo : 
Un tronçon de la route des esclaves
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