Des experts de l’entreprise allemande HPC AG évoluent sur le terrain depuis le lundi dernier. Leur mission sera de conduire les études de faisabilité de la construction et modernisation de dix mille km de chemin de fer répartis tant à l’Ouest qu’au Sud et à l’Est du pays.
Le coup d’envoi des études de faisabilité pour le projet de construction de 10000 km de chemin de fer a bien eu lieu à Kinshasa. La RDC a signé un contrat avec un consortium de sociétés allemandes dans l’unique but d’arriver enfin à relier toutes les 26 provinces du pays. Pour le consortium « Congo Railways Development », les études vont s’étendre sur une période allant de six à douze mois avant le démarrage effectif des travaux.
Ce consortium regroupe, entre autres, des investisseurs locaux et allemands. Quant au coût global du projet, il est estimé pour l’heure à 25 milliards de dollars américains USD, et les travaux devront s’étendre sur une période de 30 ans. Le projet devrait soulager le pays en raison des axes bien ciblés géographiquement : Ouest (Banana – Boma – Matadi – Kinshasa – Ilebo), Sud (Sakania – Lubumbashi – Kolwezi – Ilebo – Dilolo) et Est (Kamina – Kindu – Bukavu – Bumba – Mbuji-Mayi en passant par Kananga et Kalemie).
Pour la petite histoire, ce projet a vu le jour officiellement l’an dernier, à l’issue de la signature d’un protocole d’accord entre la RDC et des investisseurs allemands. Il prévoyait la construction et la modernisation de 10000 km de voie ferrée. La moitié de cette voie ferrée est bien disponible mais son état laisse à désirer. Au final, l’idée est d’arriver bien entendu à construire de véritables pôles industriels autour du chemin de fer national pour la simple raison que les 26 provinces rd-congolaises vont être enfin connectées. Ainsi est né le 20 octobre 2020 l’entreprise rd-congolaise dénommée « Chemin de fer du Congo » qui est le fruit d’une collaboration désormais plus étroite des trois entreprises nationales, en l’occurrence la Société commerciale des transports et de sports (SCTP), la Société nationale de chemin de fer du Congo (SNCC) et les chemins de fer des Uélé (CEFU). Ensemble, celles-ci gèrent les 5000 km de réseau ferroviaire opérationnel depuis l’indépendance et aujourd’hui repris dans le volet modernisation du projet.
Le pays est en train de réussir un grand pari, celui de mobiliser un financement représentant au moins huit fois supérieur à la somme des investissements directs étrangers en RDC (NB. Trois milliards de dollars).