L’atelier de sensibilisation et de formation sur la stigmatisation et la discrimination faites aux femmes vivant avec le Vih/Sida a été ouvert le 1er avril à Pointe-Noire en présence de Florent Balandamio, directeur de cabinet du ministre de la santé et de la population, de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement.
Pendant trois jours, les personnels de santé, de la justice, de la force publique, le agents du secteur privé et les membres des organisations de la société civile (OSC) vont échanger sur la stratégie nationale de lutte contre le Vih/Sida à travers des actions visant à réduire la stigmatisation et la discrimination dont les femmes sont victimes dans différentes circonstances de la vie privée et professionnelle. La rencontre de sensibilisation et l’atelier de formation initiée par le ministère en charge de la santé en partenariat avec l’OnuSIDA et le Programme des Nations Unies pour le dévéloppment (PNUD) a aussi pour but de sensibiliser les entités socio professionnelles publiques ou privées, la société civile et les medias, mais également d’informer les participants sur l’existence de la loi no 30-2011 du 3 Juin 2011 portant lutte contre le Vih et le Sida et protection des droits de personne vivant avec le Vih. Ces échanges vont aussi permettre d’assurer l’information d’un pole d’agents de la santé, de la justice, de la force publique, du secteur privé et de la société civile sur les comportements de stigmatisation et de discrimination mais aussi les infractions et les sanctions prévues contre ces actes.
Selon Yuma Baruani, directeur pays représentant de l’OnuSida au Congo, la stigmatisation et la discrimination à l’égard des personnes vivant avec le Vih qui sévit ainsi de façon grave et pernicieuse au sein de notre société rejaillit très négativement sur les résultats de la politique mise en place par le gouvernement avec l’appui des partenaires au développement en matière de lutte contre la pandémie. C’est ainsi que l’OnuSida encourage toutes les pistes de solutions innovantes de lutte contre la discrimination et la stigmatisation.
L’évolution de la séroprévalence du Vih s’accompagne des violations graves et systématiques de droits des personnes vivant avec le Vih a renchéri Joseph Ikoubou, représentant du représentant résident du Pnud au Congo et d’ajouter que ces violations se traduisent par la stigmatisation, la discrimination, la divulgation du secret médical, la négligence dans les soins, le rejet et l’abandon de la famille et l’entourage, le refus de visa, le licenciement pour cause de Sida. Le Pnud se réjouit de participer aux côtés d’autres partenaires techniques et financiers du Congo à la lutte contre la stigmatisation et d’autres violences à l’égard des personnes vivant avec le Vih a t-il martelé.
En ouvrant les travaux, Florent Balandamio, directeur de cabinet du ministre de la santé a dit « Cette rencontre va permettre de mettre ensemble des spécialistes et experts des différents thématiques face à un public cible directement concerné par la problématique, amener les autorités, la société civile congolaise, les victimes et autres femmes vivant avec le Vih et toutes les parties prenantes à reprendre conscience du phénomène afin de se placer effectivement dans la lutte contre la stigmatisation et la discrimination » avant de saluer la collaboration qui doit exister entre le système de santé et les communautés pour réduire la stigmatisation et la discrimination des personnes vivant avec le Vih ».