Le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, président en exercice de l'Union africaine (UA), a participé, le 21 mai, par visioconférence, au sommet mondial sur la santé. C'est à l'initiative du gouvernement italien que ces assises ont eu lieu dans le cadre de sa présidence du G20, en collaboration avec la commission de l'Union européenne (UE).
Le président Tshisekedi y a pris la parole durant la journée pour présenter sa vision des enjeux de santé publique comme vecteurs essentiels du progrès social en Afrique en général et en République démocratique du Congo en particulier.
Conscient des effets pervers de la pandémie de covid-19 et de son impact négatif sur le développement des sociétés africaines et occidentales, avec comme corollaire, la fragilisation des économies, Félix Tshisekedi a jugé opportune la tenue de ce forum aux fins d’analyser et de pallier le dysfonctionnement occasionné par l’apparition de ce virus mortel. Ces assises, a-t-il dit, s’entrevoient comme « une possibilité de mise en œuvre par la communauté internationale, de réactions calibrées en prévision d’éventuelles pandémies futures». Et d’ajouter : « Nous ne pouvons pas faire face à la pandémie sans unir nos efforts et mettre en commun nos savoirs ».
Pour les pays à revenu limité, le président en exercice de l’UA a mis une emphase particulière sur la construction des systèmes nationaux de santé pour qu’ils soient efficaces et résilients afin de couvrir les besoins essentiels de protection d’un plus grand nombre de leurs concitoyens. « C’est le sens que nous accordons à l’accélération des progrès vers la couverture santé universelle, celle-ci aiderait à la mise en place des systèmes de santé qui soient à même de répondre aux épidémies, aux urgences ainsi qu’aux catastrophes sanitaires ultérieures », a indiqué Félix Tshisekedi. Ce dernier en appelle, par ailleurs, à une coopération internationale en vue de renforcer ces systèmes de santé appelés « à intégrer les avancées technologiques les plus récentes en plaçant l’humain au centre des préoccupations en vue de garantir des réponses efficaces et efficientes aux situations futures ».
Faisant sienne la stratégie continentale de lutte contre la covid-19 a été adoptée lors de la rencontre virtuelle des ministres africains de la Santé tenue le 8 mai, Félix Tshisekedi a, au nom de son pays et de son peuple, souscrit aux principes énoncés dans la déclaration finale ayant couronné ces assises de Rome. « Au nom de mon pays, ainsi qu’au nom du bureau des chefs d’Etats de l’UA, je remercie à nouveau la présidence italienne du G20 et la Commission de l’UE ainsi que tous ceux qui ont contribué, depuis des mois, à la rédaction de la Déclaration qui nous est proposée. Nous souscrivons donc pleinement aux principes qui sont énoncés dans cette Déclaration dite « Déclaration de principes de Rome » et appelons de tous nos vœux à ce que ces principes se traduisent par des actions concrètes qui puissent contribuer à vaincre la pandémie actuelle et à nous prémunir contre les dangers que représenteraient des épidémies futures ». C’est par ces mots qu’il a terminé son adresse.
La Déclaration de Rome est composée de seize "principes se renforçant mutuellement" qui "reconfirment notre engagement envers la solidarité mondiale, l'équité et la coopération multilatérale" et la promotion d'un "financement durable pour la santé mondiale", ont écrit les dirigeants du G20. "Nous affirmons notre soutien aux efforts visant à renforcer les chaînes d'approvisionnement et à stimuler et diversifier la capacité mondiale de fabrication de vaccins, y compris pour les matériels nécessaires à la production de vaccins, notamment en partageant les risques, et nous nous félicitons du lancement par l'OMS du centre de transfert des technologies de vaccin", peut-on lire dans ladite déclaration.
Il est à noter que plusieurs personnalités du monde politique, économique et associatif ont pris part à cette rencontre au sommet, dont notamment Angela Merkel de l'Allemagne, Justin Trudeau du Canada, Kamala Harris des États-Unis, Charles Michel du Conseil européen, Xi Jinping de la Chine ainsi que Bill Gates de la fondation qui porte son nom.