Lors de la passation de service, la ministre sortante de la Santé et de la Population a dressé, en quelques lignes, un état des lieux, des cinq ans passés à la tête du département, sur lequel son successeur, Gilbert Mokoki, va s’appuyer pour poursuivre l’œuvre.
Les assises d’Ewo, tenues en 2016, ont permis de définir les réformes pour améliorer le système sanitaire. Sur le financement, fondement de la réalisation des rénovations, 13% du budget de l’Etat a été consacré au secteur de la santé sanitaire. Les crises pétrolière et sanitaire dues à la Covid-19 ont réduit le financement. Les partenariats avec le Fonds mondial, l’Alliance Gavi, le Fnuap, l’Unicef, la Banque mondiale, la BDEAC, la coopération chinoise et française ont été réactivés. Ce qui a permis de mobiliser 168.410.143.551 FCFA pour rendre disponibles les antirétroviraux, les antipaludéens, les antituberculeux, les vaccins.
Par ailleurs, la bancarisation a permis d’assurer la sécurisation des recettes générées dans les structures sanitaires. « Les évaluations des plans de travail annuel budgétisé pour établir les outils d’aide à la décision, notamment les annuaires statiques, la carte sanitaire et les comptes nationaux de santé », indiquait la ministre Jacqueline Lydia Mikolo, retraçant les réalisations faites dans ce secteur.
Sur l’accès aux paquets de services essentiels, on note l'équipement de 68 centres de santé contre 150 planifiés, l’élevation de la couverture sanitaire du pays en centres de vaccination, la mise en fonctionnement du centre d’hémodialyse de l’hôpital général ELBO d’Oyo, la formation continue des agents de santé. Pour renforcer la lutte contre les urgences épidémiques, le plan d’actions national de la sécurité sanitaire a été élaboré, le centre des opérations d’urgence de santé a été construit et rendu opérationnel.
Par ailleurs, les documents normatifs, comme la stratégie de réduction de la mortalité maternelle, néonatale, infantile et de l’adolescent, ainsi que le repositionnement de la planification familiale. « On peut se réjouir de la baisse de la mortalité maternelle estimée à 378 décès pour 100.000 naissances vivantes », faisait savoir la ministre Jacqueline Lydia Mikolo.
Gouvernance
Le cadre organique des établissements publics de santé et des hôpitaux de référence a été harmonisé pour optimiser le management et atteindre les performances souhaitées dans le domaine de la réforme hospitalière. Les textes réglementaires soutenant l’assurance maladie universelle ont été coproduits avec d’autres départements, la loi portant organisation du secteur privé de la santé est en attente de l’avis de la Cour suprême. Les textes liés à la criminalité pharmaceutique, la profession des visiteurs médicaux, l’ordre des chirurgiens-dentistes sont déjà élaborés pour être transmis au secrétariat général du gouvernement. Un nouveau cadre juridique pour améliorer la gestion des structures, comme le laboratoire national de santé publique, le centre national de transfusion sanguine.
Partenariat
Une plateforme d’échanges Banque mondiale et les agences du système des Nations unies a vu le jour. La participation communautaire renforcée a donné naissance à trois organes de coordination de la santé de base : le conseil départemental de la santé, le comité de gestion des districts sanitaires et celui des hôpitaux de référence.
S'agissant des hôpitaux généraux, du Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville et de l’hôpital général de Loandjili à Pointe-Noire, les efforts doivent se poursuivre pour permettre aux travailleurs de percevoir régulièrement leur solde. Le redressement de la gestion du CHUB a été conçu après un audit externe qui a abouti à la signature d’un plan avec l’Unité de santé internationale de l’université de Montréal. « Ce redressement doit se faire avec l’appui financier de la BDEAC. Actuellement, ce partenariat connait quelques difficultés de financement. Une attention particulière doit y être apportée pour éviter de perdre les acquis », soulignait Jacqueline Lydia Mikolo.
Autant de réalisations qui ne sont pas ici exhaustives et des des défis sont encore à relever dans le secteur sanitaire pour le bien-être de la population.