En sa qualité du président de la réunion ministérielle de la Commission nationale de contrôle des armes légères et petit calibre et de réduction de la violence armée (CNC-APLC), le vice-Premier ministre, ministre de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Daniel Aselo Okito Wa Koy a procédé le 1er juin à Sultani hôtel dans la commune de la Gombe à Kinshasa, à l'ouverture de l'atelier sur "la contribution de la CNC-ALPC à la paix et à la sécurité en RDC".
Organisées par la CNC-ALPC avec l'appui de la Monusco sous le haut patronage du vice-Premier ministre, ministre de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, ces assisses connaissent la participation de plusieurs acteurs de sécurité. Il s’agit, entre autres, des officiers généraux de la maison militaire du chef de l'Etat, ceux du corps logistique et de la base logistique centrale des Fardc, du conseiller spécial du président de la République, du coordonnateur de la Coordination de changement de mentalités, des officiers des Fardc et de la police nationale congolaise, du secrétaire permanent de la commission nationale de contrôle des armes légères et petit calibre et de réduction de la violence armée, CNC-ALPC et des experts de cette commission, des experts étatiques des services de sécurité et ceux des agences du système des Nations unies.
A l'heure actuelle, la République démocratique du Congo (RDC) fait face à une recrudescence du trafic illicite d'armes légères et de petit calibre. Raison pour laquelle elle s’est dotée, depuis 2008, d'un instrument national qu'est la CNC-APLC qui vise à combattre et éradiquer le trafic illicite d'armes légères et petit calibre. Prenant la parole à cette circonstance, Patrick Kombe, secrétaire permanent de la CNC-ALPC, a affirmé que cet atelier tombe à point nommé car il constitue une occasion pour démontrer et échanger sur les efforts de cet organe et son rôle dans la paix et la sécurité en RDC. Ce qui, appuie-t-il, passe par une sensibilisation des différents acteurs, points focaux près des décideurs sur la pertinence de l'insécurité causée par la circulation d'armes illicites dans l'est de la RDC et des mesures idoines à prendre. Pour Patrick Kombe, les résolutions issues de ces assises constitueront un plaidoyer conséquent pour une levée totale de l'embargo imposé sur les armes à la RDC.
Dans son allocution, le patron de la sécurité nationale, Me Daniel Aselo Okito Wa Koy, a loué les efforts du chef de l'Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, commandant suprême des forces armées et de la police nationale congolaise, dans sa vision respectueuse des droits de l'Homme, qui entend réduire sensiblement les cas des violences armées par le renforcement du contrôle de toutes armes circulant en RDC et détenues par les forces de défense et de sécurité ainsi que par la population civile. Ce, conformément à l'instrument international de traçage et au programme d'action des Nations unies en vue de prévenir, de combattre et éradiquer le trafic illicite d'armes légères et petit calibre auxquels la RDC a souscrit.
Le vice-Premier ministre, ministre de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, tout en encourageant l'initiative de la CNC-ALPC, a mis un accent particulier sur la circulation illicite des armes dans l'est du pays, source de l'insécurité. "Réduire la prolifération des armes légères et petit calibre, ramène à renforcer systématiquement la sécurité et la paix des populations dans tous les territoires de la RDC en général et dans les zones de l'Est touchées en particulier, pour lesquelles son Excellence Monsieur le président de la République a décrété un état de siège, une des pistes de solution de cette problématique " a indiqué Me Daniel Aselo.
Par ailleurs, pour éradiquer cette prolifération, le patron de la sécurité nationale propose une bonne action gouvernementale dans la droite ligne d'une synergie institutionnelle en vue d'obtenir les résultats suivants: l'harmonisation de la législature nationale en la matière en conformité avec les instruments juridiques nationaux et internationaux; la gestion des stocks, le désarmement civil volontaire, la construction des armureries, la sensibilisation de la population civile et la coopération nationale et internationale aux fins de réduire le trafic transfrontalier d'armes et l'échange d'information permanente avec les communautés victimes de l'insécurité et des cas récurrent de violence armée basée sur le genre.
Bien avant, la chef de la section de la réforme du secteur de la sécurité de la Monusco, Mme Eudju, a réaffirmé le partenariat entre la RDC et la Monusco dans la lutte contre le trafic illicite d'armes légères et petit calibre. Elle a reconnu les efforts de la CNC-ALPC pour éradiquer cet état de chose. A l'en croire, les services techniques de la Monusco se sont engagés aux côtés de la CNC-ALPC pour éradiquer définitivement ce fléau.