Des familles entières sont privées d’eau à la suite des dégâts occasionnés par l’éruption volcanique sur les principales conduites d’eau.
Sans accès à l'eau potable et à l'assainissement, les enfants et les familles sont exposés à un risque accru de maladies d'origine hydrique, la menace d'une épidémie de choléra étant particulièrement préoccupante. Pour prévenir la survenue des maladies d’origine hydrique, l'Unicef travaille d'urgence pour rétablir l’accès à l’eau potable pour deux cent mille personnes dont au moins cent mille enfants dans la ville de Goma.
In Hye Sung, spécialiste des urgences à l'Unicef indique que le choléra est particulièrement dangereux pour les très jeunes, les très vieux et les personnes sous-alimentées. « Une épidémie pourrait avoir des conséquences désastreuses pour les enfants. Ceux de moins de 5 ans ont la plus forte incidence de choléra et sont plus susceptibles d'en mourir, il est donc essentiel que nous veillons à ce que les familles aient accès à de l'eau potable dès que possible. », a-t-il insisté. L'Unicef travaille avec des partenaires nationaux et internationaux pour résoudre le problème d’eau, notamment en aidant la Régideso à mettre en place une dérivation qui enverra l'eau de la station de pompage située près du lac Kivu dans une partie du système d’alimentation en eau.
L’agence onusienne a installé quinze stations de chloration d'urgence près du lac pour les personnes qui y vont puiser de l'eau. En plus, avec l’appui de ses partenaires dont Caritas et AVUDS, l’Unicef a été l'une des premières organisations à acheminer de l'eau par camion aux dizaines de milliers de personnes déplacées par l'éruption dans les villes voisines de Sake, Rutshuru et Minova. Elle fait maintenant de même à Goma. L'opération de transport par camion a été intensifiée jour après jour afin de fournir un approvisionnement d'urgence en eau à deux cent mille personnes environ.