Droits humains : Pistes pour rendre accessible le droit à la santé et à la justice aux femmes et jeunes filles vulnérables.

Mercredi, Juin 16, 2021 - 13:15

Un atelier de plaidoyer sur le droit à la santé et à la justice pour les femmes et les filles vulnérables a été organisé le 15 juin par l’ong Azur développement en présence d’Aubin Ndzondo Kendé, directeur départemental des droits humains de Pointe-Noire.

L’atelier de présentation des résultats des enquêtes et recommandations à l’endroit des pouvoirs publics, des organisations internationales et partenaires au développement et des organisations de la société civile a été organisé dans le cadre du Projet « Agir pour les droits aux soins et à la justice pour les femmes et jeunes filles vulnérables » financé par Amplifychange et le Fonds d’action urgentes en Afrique avec l’appui de la direction départementale des droits humains, la direction départementale de l’intégration de la femme au développement, la direction départementale de la santé, la force publique etc…de plusieurs autres parties prenantes.

Ce projet qui a démarré en avril 2020 prend fin en ce mois de juin 2021. Près d’une trentaine de sessions de sensibilisations ont été menées par l’Ong Azur développement dans les écoles, dans les quartiers et dans les centres de santé sur les violences faites aux femmes et aux enfants et sur la prévention des grossesses précoces et non désirées « Nous avons réalisé des descentes d’identification des cas de violence dans les quartiers pendant cette période et assisté quatre cents cas de femmes e de filles victimes de violence  reçus au guichet unique d’assistance aux femmes victimes de violence. La collecte de données sur les cas  de femmes et filles victimes de violence reçus dans les centres de santé, police, gendarmerie, au guichet unique et au tribunal a été faite pour l’année 2020  et se poursuit pour l’année 2021 » a rappelé Emelyne Nkosso, chef de bureau Azur développement.

Afin d’améliorer la réponse aux violences faites aux femmes et aux filles et de promouvoir le droit à la santé pour les femmes et les filles vulnérables, Azur développement a donc travaillé avec quatre organisations de la société civile Association des jeunes sociologues (AJS), ANDASCO (Association nationale des sourds et déficients auditifs du Congo), l’ong Avenir positif,  Secours international du mouvement chrétien pour la solidarité (SIMCS).  Après une formation initiale sur le droits humains et la réalisation des rapports d’enquête, les six Osc ont été appuyés pour réaliser des enquêtes sur les droits des femmes et filles vulnérables. Les résultats obtenus ont donc été présentés au cours de l’atelier et on fait l’objet d’échanges assortis de recommandations afin d’améliorer la condition des femmes et filles vulnérables. L’ong AJS a présenté son travail  sur « Les abus sexuels et protection des femmes  et jeunes vendeuses dans les marchés de Pointe-Noire », l’ong Simcs a enquêté sur « La prévalence psychologique auprès des élèves des collèges à Pointe-Noire », l’ong Avenir Positif a présenté son travail sur « La satisfaction des services et soins des enfants, adolescents et jeunes vivant avec le VIH de sa fille active » et Ansdaco a travaillé « L’accès à la santé sexuelle et reproductive chez les personnes vivant avec handicap : cas des sourdes et des handicapées ».

Au regard des résultats présentés et échanges qui ont eu lieu au cours de l’atelier, la constance s’est dégagée sur le principe selon lequel les droits humains sont universels, le droit à la santé et le droit à la justice sont considérés comme des droits fondamentaux, et que seule une synergie d’action et la conjugaison d’efforts  de tous peuvent permettre aux femmes et jeunes filles vulnérables d’avoir accès aux soins et à la justice.  Ainsi,  les recommandations prises à la fin des travaux demandent entre autres : la poursuite de la prise en charge des personnes vivant avec le Vih/Sida, la mise en place des équipes de sécurité et de protection contre les élèves exposés aux abus de toutes sortes, l’amélioration de l’accueil des patientes dans les centres de santé, l’organisation des sessions de formations à l’endroit des enseignants, la nécessité de faire intervenir un interprète en langue de signes pour rendre la communication facile entre déficients auditifs et personne des hôpitaux ou autres services publics…

Hervé Brice Mampouya
Légendes et crédits photo : 
La photo de famille à la fin de l'atelier de plaidoyer sur le droit à la santé et à la justice pour les femmes et jeunes filles vulnérables Crédit photo"Adiac"
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