La panne géante des réseaux sociaux, la semaine dernière, a empêché des millions d’utilisateurs de liker ou partager. Un changement d’habitude qui en a ennuyé plus d’un. Peut-on pour autant en déduire qu’ils sont addicts à ces plateformes ?
Pendant plus de six heures, plusieurs réseaux sociaux (Facebook, Instagram, WhatsApp) et leurs messageries ont récemment été bloqués, et donc indisponibles pour les utilisateurs. Ce qui a affecté la source de revenus de nombreux professionnels s’appuyant sur les réseaux sociaux au quotidien, mais aussi les particuliers, habitués à liker et poster fréquemment.
Comme le rappelle le Dr Bruno Rocher, psychiatre addictologue au CHU de Nantes, pour parler d’addiction, il faut observer « des conséquences négatives de la pratique, être incapable de s’arrêter, avoir un envahissement et une souffrance de son quotidien du fait de la pratique sur un temps suffisant ». Or « je ne vois pas de patient dépendant spécifiquement aux réseaux sociaux », a-t-il poursuivi. A l’inverse, a-t-il dit, « il existe des patients souffrant de dépendance aux jeux vidéo ou encore à une lecture compulsive de contenus sur Internet, de manière plus large».
Cela dit, « toute pratique peut en théorie entraîner une dépendance », a-t-il nuancé. Si vous ressentez une souffrance en raison d’un besoin permanent de consulter ces plateformes, n’hésitez pas à en parler à votre médecin.