Le verre de vin rouge, rosé ou blanc, est un incontournable des repas, quelle que soit la saison ou le pays. Si les traditions diffèrent parfois et ont bien évolué depuis les débuts de la production viticole, cela ne change rien au fait que cette boisson est toujours très largement bien appréciée.
Si les Européens sont fiers de leur production viticole, cela n’empêche pas de pouvoir savourer des vins du monde entier (toujours avec modération bien sûr). De l’Italie à l’Argentine en passant par la Nouvelle-Zélande, il est possible de trouver autant de variétés de vins que de producteurs.
Une tradition millénaire
Les archéologues ont retrouvé les premières traces de vignes datant du Paléolithique dans la région méditerranéenne. Mais à cette époque, les grains de raisin étaient seulement consommés en tant qu’aliments par les chasseurs-cueilleurs. C’est plus tard que les historiens estiment la période à laquelle les humains ont commencé à cultiver la vigne et à produire des boissons à base de raisin fermenté.
Par exemple, des traces de cultures viticoles datant d’environ 6 000 à 7 000 avant Jésus Christ ont, en effet, été retrouvées au Proche-Orient, au niveau de ce qui est actuellement l’Iran. La production de vin s’est ensuite répandue vers la mer Méditerranée, pour finalement atteindre la Grèce, devenant alors une boisson phare de l’époque. Mais étant donné que les archéologues ont observé la présence de vignes sur de nombreux autres sites en Asie et en Méditerranée, il reste toutefois difficile de définir le véritable berceau de la culture viticole.
La boisson sacrée
Les nombreuses civilisations productrices de ce breuvage lui attribuent de nombreuses qualités relatives à la convivialité, à l’amour et particulièrement aux divinités. Le vin servait notamment à faire des offrandes aux dieux : des gobelets et contenants sculptés ont, en effet, été retrouvés au bord du fleuve Tigre, en Mésopotamie. À ce titre, de nombreuses divinités lui sont également associées : Osiris en Égypte, Dionysos en Grèce et son équivalent romain Bacchus. Le vin va également devenir important dans la culture juive où il est associé à la joie, ainsi que dans la tradition chrétienne au sein de laquelle il symbolise le sang du Christ.
Pour ce qui est de la consommation, les Grecs et les Romains pensaient que le vin n’était pas bon pour la santé. À ce titre, ceux-ci coupaient la boisson à l’eau (froide ou chaude) en dosant selon le bon vouloir des convives. Particulièrement dans la Rome antique, le vin était un marqueur social et constituait un luxe que seuls les plus aisés pouvaient s’offrir. Ce sont, par ailleurs, eux qui ont lancé la mode de classement des vins pour mieux repérer les meilleures bouteilles.
Grâce aux progrès techniques et matériels, le vin est devenu au fil des siècles un breuvage très répandu, dont la consommation se démocratise rapidement. La Renaissance voit la création des bouteilles en verre et des bouchons de liège qui facilitent l’exportation, la conservation et la bonification du précieux liquide qui devient une boisson favorite et présente dans les différentes manifestations.
Si aujourd’hui nombreux sont ceux qui défendent toujours les techniques ancestrales comme les vendanges à la main, la viticulture ne cesse de se renouveler. Pour le plus grand bonheur des amateurs et amatrices de vins, la diversité des moyens de production et des cépages n’a pas fini d’étonner