Adaptation au changement climatique : pour une augmentation du flux financier destiné à l’Afrique

Mercredi, Novembre 3, 2021 - 13:00

Le Sommet sur l’accélération de l’adaptation en Afrique, co-organisé par la Banque africaine de Développement et le Centre mondial pour l’adaptation, constitue un autre fait majeur ayant marqué les esprits au deuxième jour des travaux de la COP 26. 

En sa qualité de président en exercice de l’Union africaine (UA), Félix- Antoine Tshisekedi a pris la parole, en liminaire, à la tribune dont l’objectif déclaré a été de renforcer la résilience africaine face au changement climatique. Le chairman de l’UA a lancé le go des discussions en relevant l’insuffisance du flux financier actuel en direction de l’Afrique pour l’adaptation, en totale inadéquation avec les besoins et les urgences. « Pour un continent qui contribue à hauteur d’environ 3 % des émissions de gaz à effet de serre, l’Afrique ne peut pas être livrée à elle-même pour en gérer les effets de plus en plus néfastes », a martelé le président Félix Tshisekedi, défenseur acharné de la cause africaine en matière de financement de l’adaptation et de l’atténuation.

« La lutte contre le changement climatique ne peut pas être gagnée si elle n’est pas gagnée en Afrique ». C’est finalement autour de cette phrase sibylline que se cristallise le message que le chairman de l’UA a lancé à ses pairs tout en appelant à la mobilisation des ressources en vue de soutenir les États africains se trouvant sur la ligne de front du changement climatique.   

Parlant du Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique élaboré et mis en œuvre conjointement par le Centre mondial pour l’adaptation et la Banque africaine de développement, il a précisé que ce dernier porte sur l’essentiel des besoins de l’Afrique en matière de changement climatique. 

Ce programme, a-t-il précisé, entend mobiliser 12,5 milliards de dollars en plus des 12,5 milliards de dollars déjà engagés par la Banque africaine de développement pour l’adaptation d’ici à 2025. Le président congolais a émis l'espoir que ce mécanisme favorisera le décaissement de la part importante des cent milliards de dollars par an promis aux pays en développement.

Alain Diasso
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