Province du Sud-Kivu : la ville de Bukavu ciblée par une incursion rebelle

Mercredi, Novembre 3, 2021 - 16:26

Le bilan officiel fait état de neuf morts dont six assaillants, deux militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc) et un policier, quatre assaillants blessés, trente-six capturés et quatorze armes de guerre récupérées.

Le chef-lieu de la province du Nord-Kivu a été la cible d’une attaque des hommes armés dans la nuit du 2 au 3 novembre. Cette attaque a été annihilée à la suite de l’intervention de la police nationale et l’armée congolaise. Au terme de cette tentative manquée de déstabilisation de la ville de Bukavu, le gouverneur Théo Ngwabidje a appelé la population locale à vaquer librement à ses occupations et à collaborer avec les forces de sécurité.

Selon des sources officielles, le bilan de cette incursion fait état de neuf morts dont six assaillants, deux militaires des Fardc et un policier. Il y a également quatre assaillants blessés, trente-six capturés et quatorze armes de guerre récupérées. Les agresseurs, au nombre de quarante, appartiendraient, selon le général Bob Kilubi, commandant de la 33e région militaire, au mouvement CPC 64. « Ils ont tenté de prendre les munitions côté CP, mais ils n’ont pas pu. Ils sont allés au niveau de 24. Ils voulaient monter vers la 10e région pour libérer leurs camarades », a-t-il déclaré.   « Grâce à la vigilance et à la promptitude de la PNC (Ndlr : police nationale congolaise) et des Fardc très actives sur terrain, la situation demeure totalement sous contrôle. En attendant de nouvelles consignes, la population de la ville de Bukavu est appelée à garder son calme habituel, à collaborer avec les forces de l’ordre et de sécurité et à vaquer normalement à ses occupations », a rassuré un communiqué du gouverneur de la province du Sud Kivu.

De son coté, le Bureau de coordination de la société civile (BCSC) a félicité la police et l’armée pour la maîtrise de la situation tout en déplorant la banalisation des alertes sécuritaires par les services compétents. Il a relevé particulièrement l’alerte liée aux neuf bandits arrêtés à l’université officielle de Bukavu. A travers un communiqué publié le 3 novembre, cette organisation de la société civile a invité le gouvernement provincial à mettre des moyens financiers conséquents à la disposition des services de sécurité.

Le BCSC invite la justice militaire à ouvrir un procès en flagrance pour juger les personnes arrêtées et ainsi décourager ces pratiques. Il estime, en outre, que l’état de siège n’est pas une urgence ni une solution pour le Sud-Kivu.    

Jules Tambwe Itagali
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