L'organisation Journalistes en danger (JED) indique que les attaques, incarcérations, agressions, harcèlements et menaces à répétition dont ont été victimes les journalistes cette année sont le fait des personnes identifiables revêtues du pouvoir public dans le pays.
JED vient de présenter son rapport de monitoring 2021 sur le thème « Mauvais temps pour la presse en République démocratique du Congo : des chiffres, des images et des témoignages qui accusent ». Selon cette analyse publiée à l’occasion de la Journée mondiale contre les crimes commis contre les journalistes, célébrée le 2 novembre de chaque année, JED a monitoré plus de cent dix cas d’atteinte à la liberté de la presse sur l’ensemble du territoire national congolais. A l’en croire, ces attaques, incarcérations, agressions, harcèlements et menaces à répétition dont ont été victimes les journalistes en 2021 sont le fait des personnes identifiables revêtues du pouvoir public dans le pays.
Dans son rapport annuel, JED a enregistré au moins quatre cas des journalistes tués au cours de cette année en République démocratique du Congo (RDC). Le secrétaire général de JED, Tshivis Tshivuadi, regrette que ces assassinats viennent allonger une longue liste de près d’une vingtaine de journalistes tués au cours de ces dix dernières années dans des conditions qui n’ont jamais été élucidées.
Dans cet exercice, cette organisation de défense et de protection des professionnels de médias en RDC dénonce, en outre, l’indifférence des autorités congolaises par rapport à ces meurtres, ainsi que la culture de l’impunité qui entretient un climat d’insécurité pour les journalistes.