Nommé archevêque coadjuteur de Brazzaville par le pape François, le 18 avril 2020, Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou recevra la consécration épiscopale le 21 novembre prochain au stade Eboué, à Brazzaville.
En compagnie de son prédécesseur, Mgr Anatole Milandou, et du chargé d’affaires de la nonciature apostolique au Congo et au Gabon, Mgr Andréa Giovita, le nouvel archevêque de Brazzaville a été reçu le 15 novembre par le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso. Au centre des entretiens, la relation entre l’Eglise catholique et l’Etat. « Le Premier ministre a été clair là-dessus comme pour dire qu’il y a toujours une collaboration entre l’Eglise et l’Etat. Déjà, il n’y a pas très longtemps, nous (Saint siège et l’Etat congolais) avons signé un accord-cadre. Alors, nous allons toujours dans cette dynamique, ces relations qui existaient déjà ont été confirmées par cet accord-cadre et aujourd’hui, il y a comme un encouragement, l’Etat a rassuré par la bouche du Premier ministre que nous sommes condamnés à travailler ensemble pour le bien du peuple », a expliqué Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou à sa sortie d’audience.
Selon lui, l’archevêque sortant de Brazzaville, Anatole Milandou, et Mgr Andréa Giovita ont insisté sur la poursuite de cette collaboration entre l’Eglise et l’Etat. « Il ne s’agit pas d’une rupture, juste une succession et nous avançons dans cette visée voulue par l’Eglise et l’Etat », a-t-il rassuré.
Interrogé sur sa consécration du dimanche prochain, Bienvenu Manamika Bafouakouahou a indiqué qu’il n’y a pas d’inquiétudes d’autant plus qu’il a confiance en Dieu et à ceux qui l’ont confié cette lourde tâche. Concernant la logistique, il a annoncé le soutien de l’Etat, notamment l’apport du président de la République qui a décidé de les accompagner dans ce sens. « Le président de la République a bien voulu nous accompagner, comme il l’a fait le jour de la messe d’au-revoir célébrée par mon prédécesseur. C’est la même chose pour le 21 novembre bien que c’est au stade Eboué, la logistique est beaucoup plus énorme, exigeante, mais l’Etat congolais nous accompagne dans ce sens », a déclaré le nouvel archevêque de Brazzaville.
Il a, par ailleurs, demandé aux chrétiens catholiques de lui faire confiance. Devenir archevêque ce n’est pas, a-t-il déclaré, une œuvre humaine ni un concours, car il s’agit d’un service, un ministère. « …Je suis évêque, mais évêque pour servir. Je demande aux chrétiens catholiques de beaucoup prier pour que je puisse être à la hauteur de cette charge. Quand Dieu donne une mission, il accorde aussi la grâce…Qu’il n’y ait pas de confusion, de disparité avec l’Etat. Nous devons travailler la main dans la main, c’est pour le même peuple que nous appelons peuple de Dieu mais aussi citoyens dans une nation. Du point de vue spirituel et du point de vue de l’Etat, nous nous battons tous pour ce peuple », a conclu Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou.