L’Observatoire de la liberté de la presse en Afrique (Olpa) a condamné, dans un communiqué du 13 décembre, l’agression brutale d’Armand Minimio, journaliste et rédacteur en chef à la radio "Soutien aux appuis et développements multisectoriels" (Sadem), station communautaire émettant à Inongo, chef-lieu de la province de Maï-Ndombe.
L’Olpa a fustigé la montée de l’intolérance politique ciblant les médias dans la province de Maï-Ndobe, ex-Bandundu. « Ceci constitue une atteinte à la liberté de presse garantie par la loi congolaise et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme », a fait observer cette structure.
Face à cette énième agression dont sont victimes les professionnels des médias à travers le territoire national, Olpa exhorte les autorités provinciales de Maï-Ndombe à diligenter une enquête pour identifier les auteurs de cette attaque afin qu’ils soient sanctionnés conformément à la loi. L’organisation a, en outre, exigé la restitution du matériel de travail du journaliste.
Le rédacteur en chef de la radio Sadem, indique Olpa, a été agressé le 11 décembre par une bande de jeunes, dénommée « Fourmis rouges », munie d’armes blanches qui a pris d’assaut les installations de ce média. « Ils ont attaqué le journaliste en lui assénant plusieurs coups avant d’emporter son matériel de travail (caméra et deux dictaphones) », a expliqué cette organisation.
L'Olpa a souligné que les auteurs de cette agression accusaient le journaliste de diffuser régulièrement des émissions qui dénoncent la prolifération des bandes des jeunes qui sèment l’insécurité à Inongo, bénéficiant de l’appui des acteurs politiques et sociaux de la province. A en croire cette organisation, Armand Minimio, acheminé dans un centre de santé pour des soins appropriés, s’en est sorti avec des douleurs atroces au niveau des yeux.