Charlin Oko a obtenu la mention « Très honorable avec félicitations du jury », à la suite de la soutenance de sa thèse de doctorat unique en philosophie, le 13 décembre, à Brazzaville. Son travail de recherche s’intitule « Approche grangérienne de la science ». Option : logique et histoire des sciences.
A travers une étude qualitative, le travail de Charlin Oko s’est appuyé sur l’approche grangérienne de la science. Là dedans, la problématique pointée était celle du rapport entre la science et l’irrationnel dans le corpus de Gilles Gaston Granger, un philosophe français.
Pour lui, il en ressort que la rationalité scientifique ne peut pas tout connaître, étant donné que le moteur principal de cette rationalité scientifique est l’homme. Alors, selon l’impétrant Charlin Oko, l’homme doit reconnaître ses limites, notamment qu’il y a des choses connaissables et des choses inconnaissables. « En ce moment, au milieu se trouve ce qu’il a appelé l’éthique de la finitude de la rationalité scientifique, c’est-à-dire je dois être conscient qu’il y a des choses qui me sont donnables et celles qui ne me sont pas. Alors, que dois-je faire ? Je dois me contenter de ce que je peux, par rapport aux capacités que Dieu, ou la nature, ou la science me donne », a précisé Charlin Oko, indiquant que c’est l’humilité de la rationalité scientifique qui est au cœur de cette recherche.
Interrogé, Charlin Oko a fait savoir que la responsabilité qui lui incombe actuellement est celle de suivre les pas des maîtres pour que, demain, il prenne le relais en ce qui concerne la philosophie au Congo et pourquoi pas au monde.
Le ministre Léon Juste Ibombo, en sa qualité de parrain, s’est exprimé en ces termes : « C’est un jeune plein d’abnégation, un jeune qui se donnait et qui en voulait. Et voilà aujourd’hui je suis très heureux, plus heureux que lui-même, parce que c’est l’avenir de la jeunesse, le pari de la jeunesse, un pari qui gagne, et à travers lui, il y a d’autres jeunes aussi qui veulent poursuivre leurs études, qu’ils viennent on va se battre, on va apporter toujours nos modestes contributions ».
Notons que ce travail a été dirigé par Evariste Dupont Boboto, professeur titulaire à l'Université Marien-Ngouabi, tandis que le Pr Charles Zacharie Bowao, de la même université, a été président du jury. Le Pr Philippe Lacour (Université fédérale du Brésil), le maitre de conférences Laurent Gankama (Université Marien-Ngouabi), le professeur titulaire Auguste Nsonsissa (Université Marien-Ngouabi), ont fait partie du jury, respectivement en tant que rapporteur externe, rapporteur interne et examinateur.