Le bureau de l’Association nationale des aveugles et déficients visuels du Congo (ANADVC) et le Collectif Liloba ont remis, le 15 décembre, à Brazzaville les kits d’appui des activités génératrices de revenus aux jeunes filles et femmes handicapées, victimes de multiples formes de violences au quotidien, en partenariat avec le Fonds national des Nations unies pour la population (Fnuap).
Le don est composé de bidons d’huile, de cartons de poissons salés, de cartons de savons et détergents et bien d’autres. Il permettra aux bénéficiaires d’exercer des petits commerces afin de rompre avec la dépendance économique et leur donnera également la possibilité d’exercer des petits commerces afin de vivre leur autonomie au quotidien.
Au total, vingt femmes présentant toutes formes de handicap ont été les bénéficiaires. La donation s’inscrivait dans le cadre de la campagne des seize jours d’activités contre la violence fondée sur le genre, organisée sur le thème « Oranger le monde : mettre fin maintenant à la violence à l’égard des femmes », organisée à l’occasion de célébration de la Journée internationale de la personne handicapée chaque 3 décembre par l’humanité. Au Congo, elle a été commémorée en différé pour des raisons de calendrier, a expliqué l’animatrice principale du Collectif Liloba, Gustavine Louzolo Massangha, dans son allocution.
Elle a indiqué que le geste part de l’approche d’assistance à l’approche d’autonomisation. La femme handicapée n’est pas une chose mais bien un être humain et un sujet de droit humain qui n’a jamais voulu vivre dans cette situation. « L’autonomisation des femmes handicapées est indispensable à la réalisation des objectifs durables car derrière ces béquilles se cache une femme forte, derrière cette canne blanche une héroïne, derrière ce langage absent une grande interculotrice, derrière ce teint blanchi par l’absence de la mélanine, une combattante déterminée et derrière ce manque de faculté mentale, un intellectualisme discret », a-t-elle déclaré, annonçant le projet de création d’une banque des femmes handicapées victimes de violence.
Le représentant du Fnuap au Congo, Bruno Bilombo a, pour sa part, assuré le collectif de l’appui du l’institution. Selon lui, les femmes de l’ANADVC se sont réunies en collectif afin de dénoncer la stigmatisation et toutes les formes de violences faites à l’égard de la femme handicapée. Grâce ce collectif, a-t-il poursuivi, un film documentaire qui témoigne leur vécu et les formes a été réalisé. Notons que la cérémonie de remise de ces Kits s’est déroulée en présence du représentant du coordonnateur résident des systèmes des Nations unies, Grégoire Piller.