Goma : des échauffourées entre des manifestants et la police

Lundi, Décembre 20, 2021 - 15:00

Répondant au mot d’ordre de " Ville morte" lancé par des mouvements citoyens, des manifestants ont voulu barricader des routes dans la ville de Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo, le 20 décembre. Le bilan provisoire, au cours de la journée, fait état d’au moins trois policiers et un civil tués.

Des mouvements citoyens, une dizaine, ont lancé un appel à la journée "Ville morte" à Goma, pour protester contre l’insécurité grandissante et une éventuelle entrée de la police rwandaise sur le sol congolais, en vue de la mutualisation des efforts dans la lutte contre la criminalité urbaine transfrontalière. Au cours de la manifestation, la tension est montée et les manifestants se sont accrochés à la police venue pour maintenir l’ordre.

La police, citée par radiookapi.net, a parlé d’une situation très tendue sur l’axe Mutinga-Majengo et fait état du déploiement de ses éléments pour tenter de contenir la situation. Elle a également admis qu’au moins trois policiers et un civil ont été tués. « Trois policiers et un civil sont tués et deux armes de la police emportées, affirment les sources de la police, parlant d’un bilan encore provisoire », a précisé la radio onusienne.

La journée "Ville morte", indique la radio onusienne, s’est transformée en des manifestations populaires dans plusieurs quartiers de la ville. Elle a également fait savoir que tôt le matin, des jeunes manifestants des quartiers Majengo et Buhene, en colère, sont descendus dans la rue pour placer des barricades et brûler des pneus sur la chaussée. Ce qui a conduit aux altercations avec la police, qui tentait de disperser les manifestants.

Précisons qu’un regroupement d’une dizaine de mouvements citoyens avait appelé à cette journée "Ville morte". Dans un message officiel lancé le 19 décembre, le maire de Goma, le commissaire supérieur principal François Kabeya Makossa, avait appelé la population à vaquer librement à ses occupations, la suppliant de ne pas observer le mot d’ordre lancé par ces mouvements.

Lucien Dianzenza
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