L’ONG a, toutefois, condamné cette interpellation d’une professionnelle des médias en pleine exercice de son travail, notant que cet acte « viole la liberté de presse garantie par la loi congolaise et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits humains ».
L’organisation indépendante de défense et de promotion de la liberté de presse, l’Observatoire de la liberté de la presse en Afrique (OLPA), s’est dite soulagée, après la libération de Justine Lifimbo, journaliste à Radiotélévision Bondeko Isangi (RTBI), station confessionnelle émettant à Isangi, dans la province de Tshopo. Tout en exprimant son soulagement après cette libération, cette ONG a, néanmoins condamné cette interpellation d’une professionnelle des médias en pleine exercice de son travail. « Cet acte viole la liberté de presse garantie par la loi congolaise et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits humains », a souligné l’OLPA dans sa réaction du 21 janvier 2022.
La journaliste, a rappelé l’organisation, a été libérée, le 20 janvier 2022, après plusieurs heures de privation de liberté au cachot du commissariat de police d’Isangi. Et de souligner que son matériel de travail (dictaphone, téléphone) et d’autres effets confisqués n’ont pas été restitués.
Justine Lifimbo, note-ton, a été interpellée, le 20 janvier 2022, par les éléments de police nationale de cette contrée, qui lui a reproché de couvrir un rassemblement interdit. Elle effectuait, en effet, un reportage sur un rassemblement organisé par un groupe des jeunes appelé « Dynamique des jeunes d’Isangi », qui exigeaient la démission de l’administrateur du territoire. Justine Lifimbo, a dénoncé l’OLPA, a été molestée avant d’être acheminée au cachot du commissariat de police. « Elle s’en est sortie avec des lésions corporelles et elle a été conduite dans un centre de santé pour des soins appropriés », a fait savoir cette ONG.