Meurtre d'Anne Marie Buhoro: la Fondation Panzi appelle à des enquêtes judiciaires

Mercredi, Février 2, 2022 - 16:37

L'organisation dirigée par le prix Nobel de la paix 2018, le Dr Denis Mukwege, exige des enquêtes judiciaires après le meurtre de son agent, Anne Marie Buhoro.

Lanceuse d'alerte, Anne Marie Buhoro a succombé après avoir été fusillée par son mari militaire à Kalehe, dans le Sud-Kivu, la nuit du 28 au 29 janvier dernier. Dans un communiqué publié le 1er février, en effet, la Fondation Panzi a dénoncé et condamné cet assassinat. « La Fondation Panzi condamne fermement le meurtre de son agent et défenseuse des droits humains Anne Marie Buhoro, sauvagement tuée à Minova, dans le groupement de Buzi, par le capitaine Jérémie Saleh Bin Saleh des Forces armées de la République démocratique du Congo, avec qui elle cohabitait'', a écrit cette organisation. "Nous avons perdu une collègue, une activiste pro-démocratie, combattante pour la justice, une lanceuse d'alerte, un agent de changement, une soeur et une mère", a-t-elle ajouté.

Par l'intermédiaire du Dr Denis Mukwege, la Fondation Panzi demande aux autorités judiciaires d'enquêter sur ce crime et de s'assurer que le responsable soit traduit en justice, sanctionné conformément à la loi et que des peines exemplaires soient prononcées. 

Anne Marie Buhoro, activiste des droits de l'homme, a été tuée par son mari, un capitaine des Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc), la nuit du 28 au 29 janvier  à Minova (Sud-Kivu). Elle était engagée par la Fondation Panzi dans la prise en charge des victimes des viols sexuels et travaillait à Minova pour le compte de la clinique juridique et la prise en charge des survivants des violences sexuelles.

La société civile et les activistes des droits de l'homme ont indiqué à la presse que l'incident a eu lieu après une incompréhension entre l'homme et sa femme. "L'activiste des droits des femmes  Anne-Marie Buhoro Bireke a été tuée cette nuit par son amant, un capitaine des Fardc. L'incident est survenu après une incompréhension au sein du ménage. L’officier du grade de capitaine a pris son arme et a tiré à bout portant. Maîtrisé, ce bourreau ayant dans ses attributions le renseignement au sein de son unité a été  acheminé à Bukavu par ses compagnons de lutte de l'auditorat militaire de Minova », a indiqué James Musanganya du Réseau de protection et de défense des droits humains en territoire de Kalehe, cité par le média en ligne Acuallité.cd. Sur place à Minova, les femmes avaient manifesté pour exiger une justice pour la victime.

Lucien Dianzenza
Légendes et crédits photo : 
La victime Anne Marie Buhoro/DR
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