Logements sociaux : le gouvernement invité à mettre en place des outils financiers

Lundi, Février 7, 2022 - 17:22

L’accès aux logements décents dans un environnement aménagé est l’une des préoccupations débattues au cours des premières rencontres nationales de l’immobilier et de l’urbanisme qui se sont tenues les 4 et 5 février à Kintélé, la banlieue nord de Brazzaville. Les participants ont recommandé l’opérationnalisation du Fonds national de l’habitat et le renforcement de la Banque congolaise de l’habitat (BCH).

La mise à disposition des prêts assortis de conditions favorables à des propriétaires de logements constitue le principal défi à relever pour l’État congolais. Au sujet de financement, moins d’un quart des ménages bénéficie de services bancaires et seulement 2,8% d’entre eux d’un crédit hypothécaire. L'encours total des prêts hypothécaires représente moins de 15 milliards FCFA/an au Congo, tandis que les crédits immobiliers ne représentent plus que 1,5% du total des crédits alloués.

Pour l’un des participants aux assises de Kintélé, l’avocat Brice Séverin Pongui, le rôle des deux instruments financiers est déterminant dans la relance du secteur immobilier. « Les participants ont recommandé à l’État de rendre opérationnel le Fonds national de l’habitat, un instrument financier pour la promotion immobilière. Dans le même sens, le renforcement des capacités de la BCH, afin qu’elle retrouve sa fonction initiale, puisque depuis qu’elle a été créée, elle n’a pas joué véritablement son rôle. Donc, il lui faut des ressources pérennes pour pouvoir appuyer l’État dans sa mission de contribuer à loger la population congolaise », a insisté ce participant.

Au Congo, l’auto-construction ou l’habitat informel représente 90% du parc de logements, ce qui ne permet pas de maîtriser la planification d’une construction formelle, de qualité ou durable. Les familles ont de la peine à acquérir le foncier aménagé, en raison des coûts élevés des terrains et des frais d'enregistrement de la propriété. La procédure d’obtention du titre foncier demeure longue et coûteuse, alors que les coûts des matériaux de construction continuent de flamber.

Lors de la clôture des travaux des premières rencontres nationales de l’immobilier et de l’urbanisme, le ministre de tutelle, Josué Rodrigue Ngouonimba, a promis des actions concertées de l’État pour améliorer la gestion des villes, l’urbanisation et l’accès aux logements décents pour la population.

Fiacre Kombo
Légendes et crédits photo : 
Les participants aux assises/Adiac
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