Les cadres scientifiques de l'Université pédagogique nationale (UPN) ont décidé de suspendre la grève décrétée depuis le début de l’année académique 2021-2022. Réunis en assemblée générale le 11 février, ils ont pris la résolution de reprendre les activités à partir de ce lundi 14 février.
Le président des cadres scientifiques de l’UPN, Joseph Mukadi, a indiqué que la décision prise était consécutive à la signature, le 3 février dernier, du protocole d'accord entre le gouvernement et le collectif des associations des cadres scientifiques des institutions universitaires publiques du pays. « Nous avons résolu de suspendre la grève, pendant que les travaux continuent en commission paritaire. Nous disons au gouvernement que nous suspendons la grève momentanément pour nous acquitter de nos engagements pris le jour que nous avons signé le protocole d’accord », a-t-il indiqué. Il a prévenu que si les résultats des travaux en commission paritaire sont satisfaisants, cette grève sera levée définitivement. Au cas contraire, elle va reprendre, même sans préavis.
Un cahier des charges différent de celui des professeurs
Notant la différence entre le cahier des charges des chefs de travaux et assistants et celui des professeurs, Joseph Mukadi a rappelé que chaque corps avait décrété sa grève selon ses revendications. « Nous sommes un corps à part entière. Notre cahier de charges et celui des professeurs sont différents. La grève, nous ne l’avons pas décrétée le même jour. C’est normal que nous ne la levions pas le même jour. Donc, la grève dépend des cahiers de charges des uns et des autres », a-t-il fait savoir.
Pour le président des cadres scientifiques de l’UPN, si les professeurs n’ont pas encore atteint leurs objectifs, il est normal qu’ils maintiennent la pression. Quant à eux, a-t-il fait savoir, comme le gouvernement a fait le premier pas, ils ont pris alors la décision de surseoir la grève.
Dans le cadre du protocole d’accord signé le 3 février dernier, le gouvernement a consenti de rabattre l’impôt sur le revenu professionnel de 18 à 3% et d’ajouter 120 000 Francs congolais (FC), l’équivalent de soixante dollars américains (USD), à la prime institutionnelle de chaque chef de travaux, 110 000 FC (55 USD) à chaque assistant deuxième mandat et 80 000 FC (40 USD) à chaque assistant premier mandat. Le premier cité, rappelle-t-on, touchait 623 000 FC, le deuxième 292 000 FC, et le troisième 260 000 FC auxquels il était retranché l’IPR d’une valeur de 18 % de ces sommes.